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Novembre 2021

MCC

L’ensemble des informations du MCC se trouve en anglais sur http://mcc.org/stories.


Merci de ne pas nous avoir abandonnées !

par Linda Espenshade, coordinatrice des informations du MCC aux États-Unis, 2 septembre 2021

Sommaire : Le premier envoi de fournitures destinées aux survivants du tremblement de terre dans le sud d’Haïti a été accueilli avec joie alors que commence l’évaluation d’une réponse à long terme.

Un avion utilisé par la Mission Aviation Fellowship a transporté de la viande en conserve et des kits de secours du MCC à Saint-Jean-de-Sud, Haïti. Le partenaire du MCC, AVOREDES, a distribué ces fournitures aux personnes particulièrement vulnérables après le tremblement de terre du 14 août dans la péninsule sud d’Haïti.
Photo du MCC par Paul Shetler Fast.

Des boîtes de viande en conserve et des kits de secours du MCC ont apporté joie et soulagement aux récipiendaires qui se remettent difficilement du tremblement de terre du 14 août qui a dévasté la péninsule du sud d’Haïti.

Les fournitures ont été les toutes premières à parvenir à Saint-Jean-de-Sud, une municipalité du sud-ouest de l’île, composée de plusieurs villes, le 31 août, plus de deux semaines après le tremblement de terre de magnitude 7,2. Deux mille personnes sont mortes. Le séisme a détruit des maisons et des bâtiments, laissant 650 000 personnes dans l’attente d’une assistance pour la mise en place de mesures d’urgence.

« Merci de ne pas nous avoir abandonnées », a déclaré une femme à Paul Shetler Fast, coordinateur de la santé du MCC et ancien délégué en Haïti, qui était présent lors de la distribution du 31 août. « Nous nous sommes sentis très seuls ces derniers jours en attendant après le séisme, en espérant que quelqu’un vienne, en espérant que l’on ne nous oublie pas. »

Les organisations de secours, dont le MCC, ont eu du mal à acheminer les fournitures aux populations, car la route principale vers le sud n’était pas sûre. Les agissements des gangs et les vols de camions de ravitaillement, ainsi que la tempête tropicale Grace, qui est arrivée trois jours après le tremblement de terre, ont empêché les camions de circuler.  

Peu à peu, la police a pu renforcer la sécurité sur la route, si bien que deux membres de l’équipe d’évaluation du MCC se sont rendus le 29 août à Saint-Jean-de-Sud pour aider à la mise en place de la distribution.

Deux jours plus tard, le MCC a envoyé sa première livraison et deux autres membres de l’équipe d’évaluation par un avion de la MAF (Mission Aviation Fellowship — association missionnaire aérienne). Cette dernière a fourni ses services gratuitement.

La distribution s’est déroulée sans heurts, selon Fast, car AVOREDES, le partenaire du MCC, était bien organisé et préparé. Cinquante familles ont reçu un kit de secours et 12 boîtes de viande, ce qui représente le maximum que l’avion pouvait contenir.

Angie Mosie Bernard tient 12 boîtes de viande en conserve que le partenaire du MCC, AVOREDES, a distribué à 50 rescapés du tremblement de terre du 31 août. Sa maison familiale a été gravement endommagée par le tremblement de terre.
Photo du MCC par Paul Shetler Fast.

AVOREDES a choisi des bénéficiaires dont les maisons étaient endommagées ou détruites et qui étaient par ailleurs particulièrement vulnérables. Il s’agissait de femmes enceintes, de personnes handicapées et de familles dirigées par des personnes âgées ou des femmes seules. Environ la moitié d’entre eux étaient membres d’églises mennonites de la région.

« Tous ceux avec qui nous avons parlé ont mentionné, un voisin, qu’ils savaient être confronté à des moments difficiles ─ un membre de la famille, un cousin, quelqu’un dont ils savaient qu’il avait besoin d’aide, avec qui ils partageraient une partie de leurs boîtes de conserve », a déclaré Shetler Fast. « Nous ne leur demandions pas de faire ça. Nous ne les y encouragions pas. Mais ils ont dit : “Vous savez, quand Dieu vous donne un cadeau, vous en offrez aux autres”. »

Leur générosité et leur compassion les ont également soutenues avant l’arrivée des secours.

« Partout où vous tournez les regards, les gens font ce qu’ils peuvent pour reconstruire, en rafistolant les maisons qui peuvent l’être », a déclaré Shetler Fast. « Les voisins ont laissé leurs voisins rester dans leur maison, surtout quand il pleut ». Sinon, les personnes sans toit sûr dorment dehors.

Environ la moitié des bénéficiaires vulnérables étaient membres des églises mennonites de la région, qui font partie de l’Assemblée de la Grâce, membre de la Conférence Mennonite Mondiale. AVOREDES, l’acronyme créole de l’Association pour la réforme et le développement de Saint-Jean-de-Sud, est associée à l’Assemblée de la Grâce.

Le MCC a l’intention d’envoyer deux autres cargaisons dans cette région au cours des deux prochaines semaines avec la MAF. L’équipe d’évaluation déterminera cette semaine les besoins à plus long terme. Ses conclusions serviront de base à la réponse à long terme du MCC.

Cette même région est encore en train de se remettre de l’ouragan Matthew qui a causé beaucoup de dévastations en 2016, a déclaré Shetler Fast. Les gens se souviennent de la façon dont le MCC les a aidés à reconstruire leurs sources de revenus à l’époque et demandent une aide similaire cette fois-ci.

Le tremblement de terre a fait perdre aux marchandes leurs marchandises qui étaient stockées au marché et dans leurs maisons. Les récoltes de cette année, qui devaient servir à payer les frais de scolarité, ont disparu. Les terres agricoles sont dévastées, les églises, les maisons, les routes, les ponts et les écoles sont endommagés.

« Les gens regardent donc vers l’avenir, et pas seulement vers… la recherche de la prochaine assiette de nourriture. Mais au-delà de cela », a déclaré Shetler Fast. « Comment vont-ils reconstruire ? Comment vont-ils envoyer leurs enfants à l’école cet automne ? Comment vont-ils reconstruire un gagne-pain qui soit durable ? »

Le MCC prévoit que sa réponse à long terme inclura probablement la guérison des traumatismes et le rétablissement des moyens de subsistance à long terme, a déclaré Raquel Conde Guevara, représentante intérimaire du MCC en Haïti basée à Oakville, Ontario. Ce travail pourra être effectué en coopération avec d’autres organisations non gouvernementales. 

Prescione Roger se tient devant sa maison qui a été détruite par un tremblement de terre sur la péninsule sud d’Haïti en août. Quatre personnes partageaient la maison avec elle dans la commune (municipalité) de Saint-Jean-de-Sud.
Photo du MCC par Paul Shetler Fast.

Raquel Conde Guevara a déclaré que le MCC travaillera également avec un autre partenaire du sud du pays, la SOFA, l’acronyme créole de Solidarité des femmes haïtiennes. Son travail est axé sur la prévention de la violence sexiste.

Au milieu d’une catastrophe, les femmes sont plus vulnérables aux abus, a déclaré Conde Guevara. Elle s’attend à ce que le soutien du MCC à la prévention des abus et au soutien psychologique et social de la SOFA augmente dans le cadre de la réponse au tremblement de terre.

Le personnel de la SOFA dans la ville de Beaumont rapporte par ailleurs que plus de 300 maisons ont été endommagées et détruites, sans compter les moyens de subsistance, les jardins et le bétail. Le MCC y envoie également de la viande et des kits de secours.

Au 8 octobre dernier, nous avions amassé environ 1,1 million de dollars américains (811,000 dollars au Canada (CDN) et 486,500 dollars aux États-Unis (USD)). Merci à tous nos donateurs pour cette belle solidarité avec le peuple haïtien.

Pour savoir comment soutenir la réponse apportée à Haïti, visitez le https://donate.mcccanada.ca/cause/seisme-en-haiti 

ETEQ

Hommage à Jean (-Baptiste) Biéri

C’est avec tristesse que nous vous annonçons le décès de notre collègue Jean (-Baptiste) Biéri, professeur en études bibliques (Ancien et Nouveau Testaments). Arrivé au Québec en 2005 sur l’invitation d’Éric Wingender pour rejoindre l’équipe professorale de l’ETEM, il en devient le doyen (2006-2011) et plus tard, à la faveur de la fusion administrative de l’ETEM avec l’IBVIE (Institut biblique de l’Alliance chrétienne et missionnaire du Québec), il consacrera tout son temps à l’enseignement, aux éditions et aux études. Jean Biéri laisse dans le deuil sa famille, ses collègues et des centaines d’étudiants d’ici, mais aussi d’ailleurs (Afrique du Sud, Arménie, France, Inde, Russie).

Son parcours académique était des plus impressionnant. Détenteur d’un doctorat en physique théorique et expérimentale de la matière condensée sous la direction du professeur Albert Fert, Prix Nobel 2007 de Physique, il intègre, grâce au prix de thèse que lui décerne le CNRS (Paris, France), une équipe de chercheurs pour un post-doctorat à l’Université de Californie du Sud et à l’Université d’Urbana jusqu’en 2002. Il entreprend des études en théologie et obtient un Master of Divinity (Fuller Theological Seminary), un Diplôme Supérieur en études bibliques (Institut Catholique de Paris).

Depuis 2011, Jean poursuivait un doctorat à l’Université de Genève. Son directeur de thèse, le professeur Jean-Daniel Macchi, s’apprêtait à envoyer aux membres du jury la version finale de la thèse portant sur « la caractérisation de l’apocalyptique de Daniel 7 », un travail que son directeur de thèse ne manquait pas de qualifier de remarquable, de « pointu » dans son analyse et, en ses propres mots : « Son traitement de la première moitié du 7e chapitre du livre de Daniel est inégalé dans le monde académique. » Nous nous attendions au succès de sa soutenance avec la plus haute mention. 

Son double champ d’expertise (science et théologie) lui permit de répondre à des besoins d’enseignement en s’engageant auprès d’œuvres telles que l’IFES (International Fellowship of Evangelical Students) et le GSC (Global Scholars Canada), et de collaborer à des projets qui orientent les conversations entre la théologie et la science. Fin 2019 début 2020, Jean intègre l’équipe internationale de l’ILC (Initiative Logos et Cosmos) qui œuvre en Amérique Latine et en Afrique francophone pour former de nouveaux leaders chrétiens. Il développera pour cet organisme un cours en ligne, « Introduction à la science et à la théologie ».

La passion de Jean était sans aucun doute les progrès de l’Évangile au sein de la société et des cultures. Sa vision pour l’Église au Québec (mais pas seulement) passait tout naturellement par la formation théologique dans la salle de cours, dans l’Église, et au moyen de la page imprimée. Jean aura été un visionnaire. Il œuvrait à l’avenir de notre école en travaillant sur la réalisation de cours en ligne avec le désir de les rendre disponibles au plus grand nombre. Jean aura été un maître d’œuvre. Outre son activité d’enseignement, il s’était engagé dès son arrivée au Canada auprès de l’Association des Églises des Frères mennonites du Québec dans des ministères d’implantation et de prédication. Se considérant plutôt comme un « consultant » auprès des Églises, il donnait volontiers de son temps et de sa personne pour satisfaire des besoins ponctuels et pallier des défaillances, que ce soit pour la prédication ou l’enseignement. Il était reconnu pour prêcher ou enseigner avec le pouvoir de convaincre tout en restant humble, doux et à l’écoute. Révolté par moment devant l’injustice ou l’indifférence des gens face à ceux qui sont en détresse, il se rendait disponible pour les plus vulnérables, n’hésitant pas à « bouder » s’il le fallait, des comités ou conseils d’administration. Il a également servi dans le domaine des éditions en étant rédacteur pour Le Lien, la revue de la Conférence canadienne des Églises des Frères mennonites et Actualités bibliques, la revue de la Société biblique canadienne. Il travaillait aussi pour Diffusion CLC.

C’est certainement un grand vide que le départ de Jean Biéri laisse dans nos cœurs et nous commençons à peine à entrevoir la valeur de cette perte pour l’Église protestante évangélique, particulièrement dans le domaine de la formation théologique.

Deut 31.8
L’Éternel marchera lui-même devant toi, il sera lui-même avec toi. Il ne te délaissera pas, il ne t’abandonnera pas. N’aie pas peur et ne te laisse pas effrayer.

Septembre 2021

MCC

L’ensemble des informations du MCC se trouve en anglais sur http://mcc.org/stories.


La paix derrière les barreaux de prison

par Renata Buhler, 10 juin 2021

Résumé : Le club de la paix d’une prison zambienne, parrainé par la MCC, favorise la réconciliation entre Zebron Mwale et sa voisine, qui l’avait dénoncé à la police.

Zebron Mwale en voulait terriblement à sa voisine, Mary Mweemba, car c’est à cause d’elle qu’il s’est retrouvé en prison. Mweemba l’avait dénoncé à la police pour avoir cultivé du cannabis, ce qui est un délit en Zambie.

Mwale avait eu tout le temps de ruminer sur le conflit qui les opposait avant de finalement la rencontrer. Cette occasion est arrivée un jour où Mweemba a accompagné la famille de Mwale pour lui rendre visite en prison.

En face de celle qui l’avait vendu aux autorités, Mwale aurait pu tenir toutes sortes de propos venimeux. Au lieu de cela, il a saisi l’occasion de la réconciliation.

« J’ai parlé de la nécessité de mettre fin aux querelles… d’y mettre un terme et de vivre en harmonie », dit Mwale.

Alors, qu’est-ce qui a changé pendant le séjour de Mwale en prison ? La réponse se trouve dans les personnes qu’il a remarquées parce qu’elles portaient de petits badges blancs à l’effigie d’un baobab au centre correctionnel de Choma. Ils sont membres du club de la paix de la prison. L’idée a intrigué Mwale, qui s’est donc inscrit.

« Une fois le message du club de la paix bien ancré dans mon cœur, j’ai rapidement appris la nécessité de briser la chaîne de la vengeance », explique Mwale.

Les membres du club de la paix apprennent à identifier les conflits dans leur propre vie et à pratiquer des méthodes pacifiques pour les résoudre. Plutôt que d’assister à un cours ponctuel, ils se réunissent régulièrement pour s’encourager mutuellement dans leurs efforts pour changer leurs habitudes de comportement bien enracinées.

Les membres du club de la paix comprennent à quel degré la résolution pacifique des conflits leur bénéficie et comment ils peuvent l’utiliser pour en faire profiter les autres.

Le MCC soutient des clubs de la paix comme celui-ci depuis 2006, date à laquelle ils ont été mis en place dans trois écoles zambiennes. Ce programme s’est depuis étendu à 436 clubs de la paix dans plus d’une douzaine de pays. Le gouvernement zambien a reconnu le succès de ce programme et a collaboré avec le MCC pour adapter le modèle de club de la paix à l’ensemble du système correctionnel du pays, y compris au centre correctionnel de Choma.

Ce programme a transformé la vie de personnes comme Mwale. En plus de se réconcilier avec son voisin, Mwale a également obtenu une grâce et a été libéré de prison à cause de l’amélioration de son comportement.

Mais le pouvoir transformateur de la paix ne s’est pas arrêté là. « Lorsque j’ai été libéré, j’ai découvert que quelque chose me manquait », déclare Mwale. « Cela m’a conduit à penser à un club de la paix dans ma communauté afin que nous puissions continuer à parler de la restauration de la paix et de la justice. » Quand il a eu besoin de volontaires pour diriger le club de la paix de la communauté, Mwale savait à qui s’adresser. Sa voisine Mary Mweemba — la personne qui l’avait dénoncé à la police — est aujourd’hui vice-présidente du club de la paix à ses côtés. 

Juin 2021

MCC

« C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ » (2 Cor 12,10)

La dernière année n’a été facile pour personne. Nous avons néanmoins vu la fidélité de Dieu, lui qui se plait à aider les personnes dans des situations de grande fragilité. Et Il est fier de voir son peuple répondre à l’appel à l’aide des plus vulnérables dont cette crise sanitaire mondiale a exacerbé le besoin.

Pendant que nous nous battons contre cet ennemi invisible, nous avons vu maints témoignages d’amour se manifester concrètement, et en voilà quelques exemples. Soulignons d’abord le partenariat que le MCC Québec maintient avec les Cercles de Soutien et de Responsabilité du Québec, un organisme qui aide les récidivistes sexuels à confronter leurs dépendances destructrices et à réintégrer la société en leur offrant des cercles de soutien bénévoles. À titre de représentant du MCC Québec, j’agis comme consultant pour le C.A. du CSRQ et, après 2 ans d’implication, 4 nouvelles personnes sur cinq membres du C.A. ont été attirés à y servir. Ceux-ci sont remplis de zèle, et avec eux nous avons commencé à corriger des lacunes en matière de gouvernance au sein de ce C.A.  De plus, cet organisme a déménagé le 1er avril dans les locaux du MCC Québec, un beau signe de collaboration et une façon d‘aider à pérenniser l’organisme!

En 2020, la Marche pour la Paix, qui s’est tenue au mois de septembre plutôt qu’en mai, avait l’objectif de collecter des fonds au profit de la crise causée par l’explosion dans le port de Beyrouth le 4 août dernier. En tout, près de 2500$ ont été donné au MCC Québec pour cette cause. Bravo! Plus généralement au Canada, le MCC avait amassé 390,000$ dans le premier mois, et le gouvernement fédéral avait multiplié ce montant par trois; nous permettant alors d’acheminer 1,3 million $ à nos partenaires humanitaires du Liban. Plus de 1000 familles ont été aidées directement dans les mois suivant l’explosion. De plus, malgré les coupures de personnel au MCC Québec, nous avons continué à recevoir de la part des Églises environ 150 trousses ainsi que 15 « Buckets of Thanks ». Merci beaucoup pour votre fidélité!

Je veux spécialement souligner la générosité des donateurs du Québec qui ont répondu avec cœur à la suite de l’appel de Dieu à puiser plus profondément en Lui en répondant aux besoins de tant de personnes dans une crise aggravée par la pandémie. Les dons venant du Québec ont augmenté de façon significative pour une deuxième année de suite, soit un bond de 62% par rapport aux dons reçus l’année dernière! Wow… gloire à Dieu!

Quant à lui, le programme Service au Soleil s’est tenu comme prévu avec 3 candidates qui ont eu l’occasion d’expérimenter le service chrétien axé sur la justice et la paix au sein de leur Église respective.

Puis, le Centre de Services en Justice Réparatrice a tenu un atelier léger de suivis des personnes ayant participé au programme de « Guérisons des Mémoires » (pour les personnes qui souffrent de choc post-traumatique) l’année précédente avec des témoignages puissants de transformations intérieures.

Cependant, le projet d’inculturation Mohawk a dû être annulé et a donc été remis à cette année. L’AmiCamp normalement tenu au Camp Péniel a aussi dû être annulé sur décision de la Santé publique. 

Le Centre d’Étude Anabaptiste de Montréal a été transféré à l’ÉTEQ avec un nouveau nom et un nouveau mandat. C’est David Miller qui a été choisi comme premier directeur du « Centre d’Étude Service, Paix et Réconciliation ».

Je tiens aussi à remercier le comité consultatif du MCC Québec composé de Réal Bonneville, Véronique Beaudin, Dora-Marie Goulet, Richard Lougheed ainsi que Lyne (Monette) Renaud, qui a remplacé Anicka Fast l’an dernier.  Ils m’ont aidé à discerner les priorités du MCC Québec pour l’année 2020-21 dans un contexte de coupure de personnel en lien avec la COVID. Je veux aussi souligner que la famille Fast/Clarke ont quitté le Québec en juillet dernier pour un mandat de 5 ans au MCC Burkina Faso. John et Anicka sont du quartier Hochelaga-Maisonneuve. Que nos prières les portent pendant ce mandat au nom du Christ. Nous avons essayé d’attirer par le truchement du couple FastClarke des candidats.es au programme SALT (une année de service à l’international pour des jeunes adultes). Il y aura encore d’autres postes SALT à offrir en 2021-22; un beau projet d’Église pour mobiliser et former vos jeunes adultes au service chrétien…soyez aux aguets!  

Un nouveau projet pour renforcer le témoignage des Églises dans leur contexte local va aussi voir le jour cette année. Celui-ci sera accompagné d’un budget substantiel. Nous allons vous en dire plus dans les prochaines semaines! 

Le MCC Québec veut continuer à générer la compassion envers les plus fragiles de ce monde, en répondant à des crises humanitaires selon nos capacités, en bâtissant des relations de paix avec tous ceux que Dieu place sur notre route et, aussi, en faisant entendre notre voix, votre voix, auprès de nos gouvernements.  À cet effet, Zacharie Leclair travaille désormais comme recherchiste pour le bureau de plaidoyer (advocacy) du MCC, un nouveau poste qui soutient notre défense des droits des déshérités et qui milite pour la justice au nom de l’amour du Christ pour l’humanité. 

S’il-vous-plaît, continuez à nous soutenir fidèlement!

 

MCC en Europe

Afflox média présente une vidéo sur le centenaire du MCC en Europe.

Voici leur texte promotionnel :
100 ANS/YEARS MCC
Les festivités du centenaire n’ont pas pu se faire en Europe comme prévu à cause des contraintes liées à la pandémie de la Covid-19. Nous souhaitons que ce film contribue à garder la mémoire de cette belle œuvre.
Un grand merci à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette vidéo.

La vidéo est libre utilisation en privé et en public.

Voici le lien vers leur vidéo YouTube : 100 ans Mennonite Central Committee en Europe (FR)

Here is the link in English for the YouTube video : 100 Years in MCC 

Camp Péniel

Camp de vacances ?

C’est avec regret que nous vous annonçons que le Camp Péniel ne tiendra pas de camp de vacances pour enfants cet été. En effet, la réponse du gouvernement concernant la tenue des camps de vacances s’est trop fait attendre. Lorsque le gouvernement a annoncé qu’il permettait aux camps de vacances d’avoir lieu, il était déjà trop tard pour l’équipe du Camp Péniel. Planifier les camps et tout mettre en place pour recevoir les enfants demande énormément de travail, d’autant plus que cette année, la permission d’ouvrir venait avec une longue liste de mesures sanitaires à mettre en oeuvre. Après mûre réflexion et de nombreuses discussions, il a été entendu que, comme plusieurs autres camps, nous annulerions la saison de camps 2021.

Location avec animation

Les samedis et dimanches de la dernière fin de semaine de juin ainsi que la première fin de semaine de juillet, le Camp Péniel offrira quelques activités animées durant la journée pour les familles qui seront sur le site du Camp Péniel. Les chalets et les installations du camps sont disponibles à la location pour ceux qui voudraient venir profiter du site. Nous avons encore quelques types d’hébergement disponibles, n’hésitez pas à nous contacter si vous désirez louer quelques nuitées!

Il est à noter que nous avons aménagé 2 nouveaux terrains de camping sauvage dans la forêt, près du lac. Ces terrains n’ont pas les services d’eau et d’électricité, mais leur position isolée en forêt leur permet d’offrir beaucoup d’intimité.
[email protected] ou 450-226-2892

Une petite nouvelle

Nous vous annonçons qu’avec le printemps est arrivée notre petite dernière, Flavie Levesque. Eh oui, le 11 avril dernier, Dieu nous a fait cadeau d’une magnifique petite fille en parfaite santé! Nous sommes tellement reconnaissants pour cette petite merveille qui s’ajoute à notre famille. Nous vous remercions encore de votre fidèle soutien dans la prière. Nous voyons que Dieu met sa main bienveillante sur notre famille et sur le camp. En effet, malgré la pandémie, notre famille va bien et le Camp Péniel va bien. Nous sommes simplement plus qu’impatients de rouvrir nos portes aux groupes d’églises et de retrouver nos précieux campeurs à l’été 2022 !

Avril 2021

Camp Péniel

Depuis un an maintenant, la pandémie mondiale qui nous bouscule rend toute planification hasardeuse et sollicite grandement notre patience, notre capacité d’adaptation et notre résilience.

Habituellement, à ce temps-ci de l’année nous préparons joyeusement les camps d’été, mais cette année, ça aussi, c’est différent.

Bien que nous espérions de tout cœur pouvoir accueillir les enfants à l’été 2021, nous ne sommes pas encore en mesure de le confirmer. En effet, nous attendons toujours la levée du décret interdisant les camps de vacances et la liste des consignes sanitaires qui nous permettraient de recevoir vos enfants en toute sécurité. L’Association des camps du Québec (ACQ), dont nous sommes membres, nous représente très activement auprès des décideurs politiques et de la santé publique. Comme vous l’avez peut-être vu passer dans les médias au courant des derniers jours, l’ACQ a mis sur pied un comité de scientifiques du domaine de la santé (médecins, épidémiologiste et pédiatres) afin qu’ils évaluent et bonifient ses propositions de mesures sanitaires pour les camps avec hébergement à l’été 2021, déjà soumises à la Direction générale de la santé publique. Comme nous, ces spécialistes trouvent important que les enfants et les jeunes puissent fréquenter leurs camps en 2021, notamment pour des raisons de santé physique, psychologique et sociale.

La balle est donc du côté du gouvernement en ce moment et nous espérons obtenir une directive claire de leur part d’ici la mi-avril. D’ici là, n’hésitez pas à nous faire part de votre intérêt à envoyer votre enfant au camp cet été !

Pour ce qui est des camps de familles, nous officialisons que ceux-ci n’auront pas lieu au camp cet été. Les deux semaines de la construction seront donc disponibles, comme l’année dernière, pour la location indépendante de chalets, de cabines ou de terrain de camping. Vous êtes donc invités à réserver les dates qui vous plaisent et à profiter du site à votre façon. L’équipe du Camp Péniel offrira quelques activités animées durant ces semaines pour les familles sur place qui seront intéressées à participer.

Pour être au courant rapidement des développements de l’été 2021 au Camp Péniel, vous pouvez aller aimer nos pages Facebook ou Instagram ! (www.facebook.com/CampPenielQc et @camppenielqc). Vous pouvez vous inscrire à notre lettre de nouvelles via notre site Internet.

Pour nous contacter, le meilleur moyen est par courriel à [email protected]. Sinon, vous pouvez nous téléphoner au 450-226-2892.

Merci beaucoup pour votre compréhension et votre patience,
Nous espérons vous revenir rapidement avec de bonnes nouvelles !

ETEQ

J’ai l’occasion d’ouvrir une fenêtre sur mon parcours à l’ETEQ. Dans les quelques lignes qui suivent, je présente quelques perspectives sur ce que je vis et ce que je vois dans mon cheminement à l’ETEQ, cette école qui se veut au service de Dieu et de l’Église.

Une perspective vient à partir de mon expérience comme enseignant du cours sur le service et le leadership. Il y a 13 étudiants qui suivent ce cours durant cette session où tout enseignement se fait par visioconférence. Je dois admettre que mon style d’enseignement met un accent fort sur le dialogue et la relation que je vis avec les étudiants et, aussi, celle qu’ils vivent les uns avec les autres dans cette expérience d’apprentissage. Alors, il n’est pas surprenant que les rencontres e en présentiel me manquent ! Tout de même, je vois quelques éléments qui m’étonnent. Il y a le simple fait que les étudiants se présentent sur une base régulière. Leur désir d’apprendre m’inspire à faire ce que je peux pour adapter et améliorer le cours. Je remarque le sens de collégialité et l’écoute qui caractérisent leur manière de se considérer. Il faut dire que ces 13 étudiants représentent une grande diversité de personnalités, de convictions théologiques et d’arrière-plans. En réponse à un survol biblique et des textes théologiques variés qui parlent du service et du leadership, les étudiants entrent en conversation ouverte et honnête au sujet de leurs vécus et leurs aspirations pour eux-mêmes et pour l’Église. Il y a une tentative de passer d’un regard attentif sur le message biblique à une découverte de comment les croyants en d’autres contextes historiques et culturels ont cherché à vivre le service et le leadership. S’ensuit un effort — parfois marqué de traces de frustration — dans le but de trouver des réponses à la question de comment suivre Jésus en Église aujourd’hui. Dans ma perspective, cet effort est signe de l’activité de l’Esprit de Dieu qui nous accompagne et nous pousse à connaître et à faire connaître la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ là où nous sommes.

Un autre regard sur l’ETEQ que je présente vient de l’expérience d’avoir participé à des rencontres, une en français et une autre en anglais, qui réunissaient les directeurs, les membres de l’équipe de l’ETEQ, les enseignants, les étudiants et les donateurs qui soutiennent l’œuvre de l’école. Ces rencontres ont eu lieu l’une tout de suite après l’autre, toujours en mode de visioconférence. Ont assisté à ces réunions les gens de plusieurs régions à travers le Québec tout comme des gens qui viennent des prairies et de l’ouest du Canada. Il y avait Kristen Corrigan, l’ancienne directrice générale, et Jean Martin, le directeur général actuel de l’ETEQ. Au cours de ces rencontres, il y a eu des témoignages d’enseignants, d’étudiants, de directeurs et aussi des donateurs. Si je veux partager ce moment avec vous, c’est surtout en rapport avec un sens de reconnaissance à Dieu et d’appréciation pour sa grâce exprimée à l’ETEQ. Cette école, l’expression d’une collaboration entre deux familles d’Églises, les Frères mennonites et l’Alliance chrétienne et missionnaire, représente un parcours qui ne peut pas se vivre sans une persévérance dans l’amour, dans la grâce et dans une attitude d’humilité et de prière. Il y a l’engagement de fortifier et de servir de ressource à l’Église et la confiance que le Dieu qui « a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils » continue à œuvrer dans l’Église pour sa gloire et pour la guérison et la réconciliation de notre monde. Ce regard sur ce moment dans le parcours de l’ÉTÉQ m’inspire en rapport avec ce que nous sommes appelés à vivre dans chacune de nos communautés de foi et dans l’Association des Églises des Frères mennonites. Cet appel est exigeant, mais aussi riche en apprentissages dans l’amour et dans la foi. Voici ce que je vois dernièrement à travers la fenêtre de mon parcours à l’ETEQ comme enseignant qui est aussi engagé dans la vie de l’Église et, ce, dans le cadre de l’AÉFMQ. 

Février 2021

MCC

Dieu agit au milieu de la fragilité !

Il n’y en a pas eu de faciles en 2020, mais nous avons vu un Dieu fidèle qui s’intéresse au sort des personnes affectées et affligées et qui appelle son peuple à répondre au cri des plus vulnérables.

Au milieu de cette crise sanitaire, nous avons vu de multiples manifestations d’amour inconditionnel. Voici quelques exemples. Il y a eu le projet d’aide aux saines habitudes de vie avec la Gang du Jardin (Direction Chrétienne) auquel 25 jeunes d’Hochelaga-Maisonneuve ont participé, avec l’appui du MCC Québec qui subventionne ce projet depuis de nombreuses années déjà. Soulignons le partenariat du MCC Québec avec les Cercles de Soutien et de Responsabilité dans son œuvre de soutien auprès des récidivistes sexuels pour les aider à se dégager de leurs dépendances destructives et mieux protéger la société. Dans le cadre de mon mandat au MCC, je siège sur le C.A. de cet organisme depuis 2 ans et je suis fier d’avoir contribué à en améliorer la gouvernance et à en avoir favorisé un renouvellement complet alors que de nouvelles personnes zélées s’y joignent. 

Le projet d’initiation à la culture mohawk dans une école québécoise amorcé en 2019 a dû être annulé en 2020. Il est fort probable que ce projet sera remis à l’an prochain.

La Marche de la Paix s’est tenue au mois de septembre avec l’objectif de collecter des fonds pour répondre à la crise au Liban causée par l’explosion du 4 août 2020 dans le port de Beyrouth. Près de 2 500 $ en don ont été amassés au Québec pour cette cause. Bravo ! Nous avons aussi reçu de la part des Églises environ 250 trousses ainsi que 15 Buckets of Thanks (chaudières d’articles essentiels) et une dizaine de courtepointes confectionnées par un groupe de bénévoles en janvier 2020. Le tout est destiné à soulager la souffrance de nos semblables à l’international. Nous aurons sous peu le décompte final des dons reçus en 2020, mais, à première vue, il semble que la générosité de nos membres a dépassé toutes nos attentes dans une année où il n’augurait pas grand-chose de positif. Le programme de Service au Soleil s’est quant à lui déroulé comme prévu avec 3 jeunes candidates qui se sont enracinées dans le service chrétien.

À cet effort, ajoutons notre partenariat avec le Centre de Services en Justice Réparatrice pour lequel nous subventionnons des ateliers de Guérison des Mémoires pour des personnes ayant vécu des traumatismes. Nous soutenons aussi l’Aumônerie Communautaire de Montréal qui aide à la réinsertion sociale des ex-détenus et favorise le développement de relations plus saines avec la société.

Je tiens à remercier notre comité consultatif composé de Réal Bonneville, Véronique Beaudin, Richard Lougheed et Lyne Monette Renaud (en remplacement d’Anicka Fast). Ils m’ont aidé à discerner les priorités du MCC Québec pour l’année 2021. Je veux aussi souligner que nous avons dit bon voyage à la famille Fast-Clarke qui ont quitté le Québec en juillet dernier pour un mandat de 5 ans pour le MCC au Burkina Faso. John Clarke et Anicka Fast sont membres de l’Église mennonite HochMa. Que nos prières les portent pendant ce mandat au nom du Christ. Nous amorçons 2021 avec beaucoup d’espoir, car nous avons vu Dieu accomplir de grandes et belles choses avec son peuple. Le MCC Québec veut continuer à stimuler la compassion envers les plus fragiles de ce monde, en répondant à des crises humanitaires selon nos capacités, en bâtissant des relations de paix avec tous ceux que Dieu place sur notre route, en ajoutant notre voix (plaidoyer politique) afin de contrer les injustices et, finalement, en nous offrant nous-mêmes comme témoignage de l’amour du Christ pour le monde.

Camp Péniel

Le dernier mois a été plutôt tranquille au Camp Péniel. Quelques petites locations de chalet par-ci par-là, mais sans plus ! Cela fait largement contraste avec nos saisons hivernales régulières. Les mois de décembre et janvier sont normalement occupés par la tenue de notre banquet de Noël, par la location de nos installations par de nombreuses et larges familles pour les fêtes, par nos camps d’hiver, etc.

Cependant, une chose reste inchangée : les débuts d’année au Camp Péniel sont toujours chargés de travaux de rénovation. À ce sujet, nous pensions vous montrer quelques photos de ce qui a été fait dans les derniers mois et les dernières semaines.

La peinture extérieure de plusieurs bâtiments a été rafraîchie

Nous avons presque terminé la construction du bâtiment technique de la fosse septique. Ce bâtiment abrite toute la machinerie et les pompes reliées au fonctionnement du nouveau système. Il ne nous reste qu’un peu de finition extérieure à faire. Il est aussi à noter que la nouvelle fosse septique est fonctionnelle depuis cet automne. Enfin !

Nous avons repeint 4 des chambres d’hôte ainsi que le Loft.

Nous avons posé une finition de bois ainsi que des lumières encastrées au plafond de trois chambres d’hôte. Nous souhaitons poursuivre avec les 5 autres sous peu.

Et finalement, nous travaillons actuellement sur un projet d’ébénisterie qui viendra uniformiser le look des chambres d’hôte entre elles. C’est un travail long et minutieux, mais ça avance bien. À suivre !

Pour plus d’informations sur ce qui se passe au Camp Péniel, n’hésitez pas à aller aimer la page Facebook du Camp Péniel et à vous inscrire à notre lettre de nouvelles via notre site Internet. www.facebook.com/CampPenielQc
www.camppenielquebec.ca

ETEQ

Un doctorat en théologie désormais possible à l’ETEQ en partenariat avec l’Université Laval

Quel chemin parcouru par l’ETEQ ! L’histoire de votre chère école ressemble à celle des familles d’églises faite de pas de foi, mais aussi d’obstacles, de moments de miracles et de grandes craintes, sans oublier… de moments de joie : la joie de voir deux familles d’églises, l’AEFMQ et l’ACM collaborer dans la formation théologique au Québec ; La joie de servir des étudiants de 1er cycle dans un premier temps, puis de 2e cycle ; La joie de contribuer à former des laïcs engagés, des pasteurs et des théologiens dans leur église, leur famille d’églises et la société québécoise.

C’est ainsi que l’ETEQ et la Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Université Laval souhaitent aller plus loin dans leur collaboration en offrant le programme de doctorat en théologie qui commencera à la session d’automne 2021 ! 

La participation de l’ETEQ au doctorat en théologie se fera principalement par la codirection de la thèse de l’étudiant(e) afin qu’il/elle bénéficie d’une codirection évangélique pendant toute la durée du doctorat et sous la direction d’un professeur de l’Université Laval. Notre vision est la contribution de l’ETEQ à former les futurs théologiens du Québec et de la francophonie qui enrichiront la réflexion dans et de nos églises et de préparer la relève professorale dans les écoles évangéliques de théologie. Si l’étudiant suit ses cours obligatoires à l’Université Laval, chaque étudiant doctoral aura la possibilité de contribuer sous différentes formes à l’enseignement de cours de 1er et 2e cycles à l’ETEQ pendant ses études doctorales et de participer aux activités académiques de l’ETEQ. 

Je vous invite à être porteur de notre programme de doctorat en théologie ! Merci d’abord de prier pour le programme, la relation avec l’Université Laval, les professeurs de l’ETEQ qui seront codirecteurs de recherche sans oublier les futurs étudiants. Merci aussi de prendre connaissance du programme et d’en parler autour de vous. Nous sommes la seule école évangélique au Québec à avoir ce partenariat pour le doctorat avec l’Université Laval. C’est à la fois un privilège et une responsabilité ! Nous sommes bien entendu à votre disposition pour présenter l’ETEQ et ses programmes dans votre Église ou pour répondre à vos questions. Les demandes d’admission pourront se faire sous peu (lorsque nous aurons mis les informations nécessaires sur notre site Internet). 


 

Décembre 2020

MCC

Tableau à l’huile peint par Lisette Laurin
A partir d’une photo prise en Provence

Un geste de justice qui répare

Mon épouse et moi habitons au rez-de-chaussée d’un triplex dans Hochelaga. L’un de nos fils, qui n’habite pas avec nous, a l’habitude de laisser son vélo — ainsi que celui de son fils — attachés à la rampe de notre galerie. L’autre nuit, vers 2 h du matin, nous entendons des bruits de pas venant de l’escalier extérieur. Je me lève, nu comme un vers, j’entrouvre la porte et aperçois un homme, environ à une centaine de pas de ma porte, examinant un vélo. Plutôt que de sortir immédiatement, je décide de rentrer me mettre quelque chose sur le dos, aller à la toilette, tout en me demandant ce que je devrais faire. Ce délai m’a sans doute été salutaire ! Ceux qui me connaissent savent que je suis du genre à « foncer dans le tas », mais je suis conscient que c’est rarement la bonne option ! Le temps de m’habiller, et sans avoir vraiment résolu mon dilemme, je comprends tout à coup que mon épouse, en robe de chambre, pieds nus sur le trottoir, discute calmement avec le type qui tient le vélo en lui expliquant que ce vélo est celui de notre fils et que celui-ci aime bien pédaler avec son garçon. Puis elle revient en mentionnant que le gars était aussi pas mal éméché et qu’il niait avoir volé la bicyclette. Voulant éviter la bagarre, je résiste à l’idée de lui courir après et je me dis qu’il est préférable de laisser Dieu agir dans cette situation. Après tout ce n’est qu’un tas de ferraille et du caoutchouc.

Or, très tôt le lendemain, en partant pour travailler, j’aperçois mon fils monter les escaliers avec le même vélo. Notre brigand avait ramené son butin de la veille au triplex, en prenant soin de le cacher derrière les poubelles sous l’escalier au cas où quelqu’un aurait l’idée de le voler une seconde fois ! L’homme a-t-il été saisi d’un cas de conscience ? A-t-il été ému du fait que son geste nuisait aux promenades d’un père avec son enfant ? Ou peut-être a-t-il simplement craint les conséquences légales de son larcin ? Toujours est-il que notre fils a récupéré son vélo. Nous étions reconnaissants à Dieu, non pas de l’avoir retrouvé, mais plutôt parce que sans que j’aie eu à provoquer d’altercation, sans recours à la violence, sans même nous défendre, la réaction douce et franche de mon épouse a peut-être conduit un homme à vivre une sorte de repentance. Son intervention un peu naïve, voire téméraire, s’est avérée dans ces circonstances un geste de justice qui répare. L’épisode m’a fait réfléchir à l’appel de Paul aux Romains (12.17-21) à ne pas répondre au mal par le mal, et à croire dans la justice ultime de l’amour de Dieu. Nous avons obtenu justice — matériellement — mais notre délinquant a peut-être fait un pas vers la justice en Dieu. Notre monde a de plus en plus besoin de modèles de résistance pacifique en alternative à la violence, comme ma femme qui s’est interposée sans coercition.  Partout dans le monde, le MCC soutient de nombreux programmes de développement et de consolidation de la paix là où des conflits ont laissé des traces profondes sur la société. Diverses initiatives locales offrent des formations de réconciliation et de résolution de conflit parmi des populations traumatisées par la violence. Au Québec comme au Canada, le MCC s’investit auprès d’organismes œuvrant dans la justice réparatrice, notamment dans le monde carcéral parmi les détenus, incarcérés ou en libération conditionnelle, pour les aider à se réinsérer dans la société tout en se responsabilisant face à leurs actes. Les procédés de justice réparatrice constituent un facteur de stabilisation et de paix dans nos sociétés. Ça commence par nos propres réactions lorsque nous sommes confrontés à l’injustice et à la violence dans notre vie de tous les jours… ou même en pleine nuit, flambant nu ou en robe de chambre !

Daniel Genest, représentant régional du MCC Canada au Québec
Zacharie Leclair, Recherchiste et adjoint aux communications, Bureau du MCC à Ottawa

Camp Péniel

Plusieurs d’entre vous l’attendiez :
nous avons enfin le résultat de notre collecte de fonds
« Ensemble nous irons plus loin », qui a pris fin le 31 octobre dernier.

Une donatrice s’était engagée à doubler tous les dons entrant durant les mois de septembre et d’octobre, jusqu’à concurrence de 20 000 $. Grâce à la générosité de la communauté entourant le Camp Péniel, l’objectif était atteint après environ 5 semaines de collecte. La donatrice, emballée par ce résultat rapide, a décidé de maintenir la collecte et de voir jusqu’où Dieu bénirait !

Nous vous annonçons que tous ensemble,
nous avons cumulé 37 245 $ en 8 semaines !
Le Camp Péniel recevra donc un montant total de 74 490 $ !!
Nous sommes sous le choc, émus et reconnaissants !

Cet argent nous aidera à réduire les impacts que la pandémie a eus sur le Camp en 2020 et nous permettra de traverser les défis auxquels nous ferons encore face en 2021. Toute l’équipe vous dit un immense merci ! Nous sommes réellement encouragés de voir comment le Camp Péniel est important au cœur de plusieurs d’entre vous !

Et maintenant ?

Les consignes gouvernementales ne s’étant pas encore assouplies, les activités du camp sont toujours à leur minimum. Nous avons la permission de louer nos chalets, mais depuis la mi‑septembre, la demande a beaucoup diminué.

Nous prenons donc ce temps qui s’est libéré pour réaliser des projets qui étaient sur la glace depuis longtemps. De petits projets de rénovation, la finalisation de notre site Internet, des plans de développement à monter, etc. Nous voyons les prochains mois comme une occasion de concrétiser plusieurs idées.

Si vous désirez connaître ce qui tiendra l’équipe du Camp Péniel occupée dans les prochains mois, suivez-nous sur Instagram ou sur Facebook !

Encore une fois, merci de tout cœur !
www.facebook.com/CampPenielQc
@camp_peniel_qc

ETEQ

Une addition au corps professoral de l’ETEQ

Bienvenue au nouveau professeur Madame Marcia Lucas !
Welcome our new professor of Christian counselling, Madame Marcia

L’ETEQ s’enrichit d’un nouveau professeur qui enseignera le cours « Christian Counselling and the Search for Meaning » dans le cadre de l’offre de nos cours en anglais lors de la session d’Hiver 2021.

Mme Lucas est diplômée de l’université de Yale en soins infirmiers et de Yeshiva University en psychologie. Elle est coach certifiée et exerce actuellement comme psychologue en Caroline du Nord aux États-Unis. Le monde académique ne lui est pas inconnu puisqu’elle a été directrice du programme de 2e cycle de relation d’aide (counseling) du séminaire de l’Alliance Chrétienne Missionnaire à Nyack, NY. Elle a enseigné de nombreux cours et préparé de nombreux thérapeutes chrétiens à l’examen de l’État de New York. Elle est connue pour son aisance à naviguer à travers diverses cultures et est une mentore pour de nombreuses jeunes femmes.

Le cours qu’elle enseignera cet hiver, entièrement en anglais, compare des approches chrétiennes en relation d’aide, à la fois dans leur théorie et leur pratique, avec des modèles séculiers. Ce cours est pour toute personne qui souhaite s’engager dans un ministère de relation d’aide (Christian counseling) et bénéficier d’une formation académique sur l’accompagnement psychologique et spirituel de personnes souffrantes dans une perspective chrétienne et biblique.

Octobre 2020

MCC

À la suite du décès de Joyce Echaquan le 28 septembre dernier, le MCC ajoute sa voix pour déplorer les traitements inéquitables (entre autres largement documentés par le Rapport Viens, 2018) contre les groupes autochtones encore victimes de mépris et de discrimination en ce pays. Joyce Echaquan, femme issue de la nation atikamekw et mère de sept enfants, est décédée sous les insultes racistes du personnel soignant qui a failli à lui prodiguer les soins qu’elle réclamait désespérément. Beaucoup ont souligné ce racisme qui émane de notre système, de nos institutions, et surtout de nos cœurs. Un tel constat ne peut qu’interpeller les croyants.

En tant qu’organisme humanitaire chrétien dévoué à la promotion de la paix et de la justice, le MCC travaille depuis plus de 60 ans à réconcilier les communautés autochtones avec les Canadiens. Par le biais de son bureau d’Ottawa qui se consacre à la défense des droits, le MCC fait la promotion de la déclaration de l’ONU sur les droits des Autochtones, déclaration que le gouvernement canadien a choisi de ne pas mettre en application. Quant aux provinces, une seule s’y est engagée : la Colombie-Britannique. Au Québec, le MCC s’est investi pendant plusieurs années au sein du Réseau Œcuménique de Justice, Écologie et Paix, ainsi qu’au sein des audiences de la Commission fédérale Vérité et Réconciliation. Cette année, avec notre partenaire mennonite La Maison de l’Amitié, le MCC Québec a mis sur pied un projet pilote servant à exposer des jeunes d’une école primaire francophone du Plateau Mont-Royal à la culture mohawk par le biais de leçons en classe offertes par deux dames mohawks. Ce projet a pour but de mettre en action une des recommandations de la Commission Vérité et Réconciliation sur le rapprochement des communautés. Concrètement, tout le matériel pédagogique a été traduit en français par le MCC Québec, qui a en outre versé une subvention au projet. 

Enfin, nous croyons que nous sommes collectivement responsables de corriger nos relations avec nos voisins autochtones, d’autant plus si nous nous identifions comme chrétiens anabaptistes attachés à l’établissement de l’Évangile de paix. La Bible nous appelle à abattre les murs de divisions entre les nations : « il n’y a donc pas de différence entre les juifs et les non-juifs, entre les esclaves et les êtres libres, entre les hommes et les femmes ; vous êtes tous un dans l’union avec Jésus-Christ. » Galates 3,28. Merci de continuer à soutenir le travail du MCC dans le monde et au Québec !

Daniel Genest, représentant régional du MCC Canada au Québec
Zacharie Leclair, Recherchiste et adjoint aux communications, Bureau du MCC à Ottawa

Camp Péniel

Mise à jour de la collecte de fonds doublés

Vous avez répondu en grand nombre ! L’objectif visé pour la fin octobre était de récolter 20 000 $ qui seraient doublés par une généreuse donatrice. Nous sommes heureux d’annoncer que cet objectif a été atteint avant même la fin de la période allouée. La donatrice, plus qu’encouragée par l’enthousiasme des donateurs du Camp Péniel, a offert de continuer de doubler les dons entrants ! Qui sait à combien le total de cette collecte de fonds s’établira. Si vous n’avez pas participé, il est donc toujours temps de le faire !

Projets

Malgré la pandémie, ça bouge au Camp Péniel !
Les locations de chalet ont certes diminué de beaucoup, mais nous sommes très occupés par les petits et gros projets qui se déroulent sur le terrain. Le plus important est la finalisation de la fosse septique. Oui, après plus d’un an de travaux intermittents, les pelles mécaniques quitteront bientôt le Camp Péniel. L’été prochain, nous ensemencerons, la verdure reviendra et tout ce grabuge sera derrière nous, ne laissant qu’une énorme facture à payer pendant les 25 prochaines années. 

Sinon, nous nous affairons à faire des rénovations mineures. Nous actualisons les chambres en haut de la cafétéria, nous améliorons le Loft, nous travaillons l’aménagement paysager et nous revitalisons l’apparence extérieure des bâtiments afin d’uniformiser le look du Camp Péniel. Nous planifions vous partager des photos des projets accomplis dans une prochaine édition du Lien entre nous. Vous avez des compétences en charpenterie, en électricité ou en peinture, venez nous aider ! Il est très possible de faire du bénévolat au Camp Péniel tout en respectant la distanciation sociale. Profitons-en !

Suivez-nous sur Facebook ou Instagram pour avoir les nouvelles fraîches du Camp Péniel.
F : www.facebook.com/CampPenielQc  IG: @camp_peniel_qc

Il est aussi possible de vous inscrire à notre Infolettre trimestrielle via la page d’accueil de notre site Internet : www.camppenielquebec.ca

Septembre 2020

MCC

Nouvelles du MCC au Québec

À l’aube de l’automne, cette « rentrée » est pour le moins particulière. Comme vous savez, une restructuration budgétaire au MCC a mené à une réduction de personnel, notamment au Québec. Dans ce contexte, j’ai distribué un sondage au comité consultatif du MCC Québec et à certains autres membres constituants afin de m’aider à identifier nos priorités pour l’avenir. Je vous en ferai un compte-rendu lors de la rencontre d’automne de l’AÉFMQ, le 7 novembre 2020. Le MCC Qc poursuit sa mission de susciter la générosité pour le secours et le développement ainsi que de promouvoir la justice et la paix par le biais de tous nos programmes.

Je débute une tournée des Églises cet automne avec un message concernant la paix et l’objection de conscience : la guerre n’a rien de romantique ! Il y a encore quelques dates de disponibles !

Nous offrons aussi notre séminaire d’Église sur la question de l’interculturalité : « Être ou ne pas être… une église d’accueil ». Cette formation se compose de deux volets : le premier est une présentation de la société québécoise aux nouveaux arrivants, puis le deuxième se penche sur la réalité migratoire et sur les défis que représente l’accueil de nouveaux arrivants dans notre contexte d’Églises québécoises. Très pratique et enrichissant !

Nous offrons également un autre séminaire qui s’inscrit dans la campagne pancanadienne du MCC « Un cri pour un chez soi ». Celle-ci concerne les rapports entre Israël et la Palestine et propose une perspective biblique et pacifiste sur les injustices vécues là-bas. Le séminaire permet de comprendre aussi comment et pourquoi le MCC mène un plaidoyer auprès du gouvernement fédéral sur diverses questions liées à la paix.

Le programme du Service au Soleil sera offert aux Églises l’an prochain, comme par les années passées.

Enfin, à cause du contexte de pandémie, nous allons statuer d’ici la fin septembre sur la tenue ou non de notre soirée locale du Centenaire du MCC, prévue le 14 novembre.

Je termine en exprimant ma reconnaissance et ma fierté pour les dons reçus à la suite de notre appel d’aide concernant l’explosion de Beyrouth. En effet, entre le 04 et 24 août dernier le MCC a collecté au Canada 287 000 $, montant égalé par le gouvernement canadien. Les dons au Liban sont encore les bienvenus, mais sans oublier non plus les autres causes auxquelles le MCC participe en votre nom ! Et n’hésitez pas à vous lancer en Église dans la confection de trousses de secours !

Daniel Genest
Représentant régional du MCC Canada au Québec

Camp Péniel

Dès début mars, le Camp Péniel a été forcé de fermer ses portes. Étant les directeurs sur place, Jason et moi, Esther, avons vécu le confinement sur le site, en pleine nature. Aucune raison de se plaindre !

Voyant que la situation pandémique semblait s’installer à long terme et que les camps d’été n’auraient pas lieu, nous avons vite entrepris de rentabiliser l’été en travaillant à différents projets de rénovation. Par contre, à la mi-juin, nous avons eu la permission de louer nos chalets à des familles. Avant même que nous ne publicisions la nouvelle, les fins de semaine se sont toutes remplies. Les projets de rénovations ont donc été mis sur la glace et nous avons passé notre été à accueillir différents vacanciers.

Depuis la mi-août, les réservations commencent à s’espacer, nous laissant le temps de nous consacrer à autre chose qu’à du ménage et de l’administration. Parmi les projets entrepris, nous avons entre autres lancé une collecte de fonds !

En effet, grâce à l’initiative d’une généreuse donatrice, votre don fera le double du chemin ! Chaque don reçu d’ici le 31 octobre sera doublé, et ce, jusqu’à concurrence de 20 000 $. Autrement dit, pour 50 $ que vous donnez, c’est 100 $ que le Camp Péniel recevra. Si vous désirez participer, il est possible de le faire par virement bancaire à [email protected], ou par chèque en le postant au 1400 chemin Spotz, Wentworth-Nord, Qc, J0T 1Y0.

Le Camp Péniel n’a toujours pas la permission de recevoir des groupes en offrant hébergement et nourriture. Toutes nos locations de l’année ont été annulées et nous espérons que cette collecte de fonds nous aidera à traverser ces temps étranges ! Merci à l’avance de votre générosité.

Si vous désirez avoir des nouvelles du Camp Péniel, vous pouvez vous inscrire à notre lettre de nouvelles trimestrielle en cliquant sur « Infolettre » situé en bas de page de notre site Internet.

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1400 chemin Spotz, Wentworth-Nord, Qc, J0T 1Y0
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ETEQ

L’Ecole de Théologie Evangélique du Québec en temps de pandémie.

Pour beaucoup d’entre nous, le monde tel que nous le connaissions a changé le soir du 12 mars 2020. Nous avons dû précipitamment chercher nos enfants à l’école et leur demander de prendre leurs affaires scolaires, les écoles fermaient le soir même ou le lendemain, le confinement allait commencer, les gens se précipitaient déjà dans les magasins… nous entrions dans un monde d’incertitudes. Le mois de mars a été également un bouleversement organisationnel à l’ETEQ qui offrait jusque là tous ses cours en mode présentiel, sans avoir un seul cours en mode virtuel. Notre fonctionnement devait être immédiatement et fondamentalement revu. Notre directeur, Jean Martin, a donc pris la difficile décision d’arrêter les cours pendant deux semaines pour permettre aux professeurs et donner le temps à l’ensemble de l’équipe à l’ETEQ de se réorganiser afin de pouvoir reprendre toutes les activités académiques en mode virtuel de manière optimale pour continuer à servir nos étudiants. Le temps était court, le défi immense et la réussite était, à ce moment-là, incertaine. Nos professeurs étant en majorité des pasteurs, certains parmi nous ont dû faire face à des changements non seulement dans leur enseignement, mais également à des grandes demandes et défis dans leur ministère. Personne n’avait anticipé une telle crise et ses effets. L’église, l’ensemble des chrétiens et ses ministères, devait se réorganiser en urgence. Beaucoup de nos étudiants et de leurs familles à l’ETEQ étant le « personnel essentiel, » ils se sont retrouvés ainsi en première ligne de la pandémie.

La mobilisation et disponibilité de chacun, ainsi que le soutien dans la prière ont porté leur fruit. Le défi a été relevé et, quinze jours plus tard, tous les cours reprenaient en mode virtuel par l’application Zoom : les professeurs s’étaient tous adaptés et les étudiants étaient présents. Un des moments particulièrement forts de cet automne a été la mobilisation du personnel de l’ETEQ pour prier chaque semaine pour chaque étudiant et garder un contact étroit avec ceux qui étaient affectés directement. Le personnel a continué ses activités pour anticiper la session d’été et d’automne en partenariat avec le personnel de l’Université Laval. Personne n’a jamais quitté son poste pendant la pandémie et la totalité des étudiants a terminé avec succès la session d’hiver.

La session d’été avait été anticipée par la direction de l’ETEQ pour être offerte en mode virtuel ainsi que la session d’automne. Ne sachant si la pandémie allait décourager ou encourager les gens à continuer ou entreprendre des études en théologie, nous avons eu des nouvelles réjouissantes. Alors que notre cycle de croissance attendu cet automne était de 11,5 % en nombre d’inscriptions, notre réel se situe autour de 20 %. Le nombre d’étudiants dépasse la centaine dans les 1er et 2e cycles. Plus de 20 % de nos étudiants sont issus de nos deux familles d’églises, l’Association des églises des frères mennonites du Québec et l’Alliance chrétienne missionnaire. Nous prions pour que nous puissions davantage servir nos deux familles à l’avenir et former de futurs responsables d’églises. Loin de décourager les gens, la pandémie semble avoir eu pour effet de replacer la théologie au cœur de notre contexte de peur, maladie, souffrance, mort, paix, justice, et espérance !

Jean-Christophe Bieselaar, Ph. D.
Doyen
Responsable des études de 2e cycle