Nouvelles de Multiply

Le plaisir terrifiant de tout perdre

Serez Family Short-Documentary

Pour ceux et celles qui désirent être encouragés pendant un moment difficile, écouter un message inspirant et des nouvelles de la famille Serez, veuillez cliquer sur le lien ci-haut.

Miracle et témoignage d’un camp d’été

Vision pour la mission

Doug Penner, directeur de la mission mondiale

Voici un camp d’été qui commençait on ne peut plus mal. Quelques minutes après l’arrivée des campeurs, le maître-nageur tentait déjà désespérément de réanimer un jeune. Un de nos responsables de camp (un travailleur international) était sur le site, voici son récit :

« J’étais dans les bureaux quand, tout à coup, un maître-nageur est passé devant moi en toute vitesse, en saisissant le défibrillateur et s’est mis à courir vers le lac. Je l’ai suivie et j’ai vu la scène horrible qui se déroulait sur le quai; un groupe de sauveteurs en train de faire une réanimation cardio-vasculaire à un campeur. J’ai commencé à me sentir mal. Tous les campeurs et les responsables ont été invités à se rendre dans leurs cabines en attendant l’arrivée de l’ambulance. Alors que les sauveteurs prolongeaient la réanimation, je me suis approché de la mère de l’un de nos dirigeants, qui avait été infirmière dans une unité de cardiologie. Elle regardait sa montre et comptait les minutes. Nous avons commencé à crier à Jésus de sauver la vie de ce garçon. Derrière nous, l’un des responsables avait rassemblé les campeurs dans les cabines et les guidait dans la prière. Nous demandions tous à Dieu une chose : un miracle. Comme le protocole d’intervention se prolongeait sans cesse, l’infirmière s’est mise à genoux dans l’herbe et a commencé à implorer Dieu. Puis, soudainement, ils ont arrêté la réanimation. Le garçon respirait! »

Comme vous pouvez l’imaginer, tout le monde dans ce camp était sous le choc. Notre employé nous a dit que, peu après que le campeur ait recommencé à respirer, l’ambulance est arrivée et le personnel d’urgence a pris la relève. Apparemment, lorsque les sauveteurs l’avaient sorti de l’eau, le garçon ne présentait aucun signe vital, aucun battement de cœur. Plus tard, les responsables du camp ont appris qu’il souffrait d’un problème cardiaque non diagnostiqué qui avait provoqué l’arrêt de son cœur et sa presque noyade.

Les médecins ont expliqué plus tard que le garçon était mort, et ils n’arrivaient pas à croire que ses signes vitaux étaient complètement revenus normaux. Heureusement, le garçon se trouvait dans un camp doté d’excellents maîtres-nageurs, et il a reçu les soins médicaux dont il avait besoin. Après avoir diagnostiqué son état, les médecins l’ont emmené à l’hôpital pour une intervention chirurgicale. Notre collaboratrice a dit qu’elle avait rendu visite au campeur après l’opération et qu’il se portait bien. Mais elle avait ceci à raconter:

« Nous croyons que nous avons été témoins d’un miracle et que Dieu a ramené ce précieux enfant à la vie. Un certain nombre de campeurs nous ont dit tout au long de la semaine : «Nous savons que Dieu lui a sauvé la vie après que nous avons prié». Je suis tellement reconnaissant d’avoir été témoin du pouvoir de Jésus qui sauve des vies ! Ce que l’ennemi a voulu faire pour le mal, Dieu le transforme en bien. Nous espérons et prions que tous ces campeurs retiennent toute leur vie, comment Dieu répond quand nous crions à lui. »

Lorsque notre équipe de direction mondiale a entendu ce rapport, nous avons rendu grâce à Dieu pour l’occasion qu’a eue ce travailleur d’être témoin de ce miracle et de voir comment son travail porte des fruits dans la vie des jeunes. L’une des raisons pour lesquelles nous étions si enthousiastes à propos de ce camp était que de nombreux campeurs étaient d’origine bouddhiste.

Ces jeunes provenaient de familles de la diaspora ayant immigré en Amérique du Nord et la plupart n’avaient jamais été rejoints par l’Évangile. Unissons-nous en prières pour ce ministère en Amérique du Nord et pour les occasions qu’il crée afin que l’amour de Jésus soit entendu parmi les groupes de la diaspora.

Merci de prier :

Papa du ciel, notre Père, merci d’avoir sauvé la vie de ce garçon à la vue de tous ces campeurs et dirigeants. Puisses-tu recevoir la gloire pour l’avoir fait passer de la mort à la vie. Que ce miracle se prolonge dans le cœur de ceux qui en ont été témoins et que la vérité de ton amour soit révélée dans leur vie quotidienne. Bénis ce ministère et donne à ces travailleurs la foi et le courage de continuer à proclamer l’espoir de l’Évangile parmi ces familles de la diaspora. Amen.

Nouvelles de Focus Intership

Vision pour la mission

Carol Letkeman, directrice des programmes de formation de disciples

Au début du mois de septembre 2022, dix-huit stagiaires, ainsi que six enfants, se sont retrouvés à Winnipeg pour deux mois de formation. Ils ont tous emménagé dans des immeubles à haute densité où vivaient des personnes venues du monde entier.

Ces stagiaires ont été invités à suivre un nouveau programme appelé Focus Internship, visant à cerner l’appel de Jésus pour la mission envers les personnes et les familles du quartier. Des cours ont été organisés afin de mieux connaître la communauté interculturelle, mais aussi pour savoir comment leur rendre des services pratiques.

Nos journées étaient remplies de louange, de prières et d’enseignements inspirés, tandis que nos soirées et nos week-ends ont été consacrés à l’interaction avec nos voisins d’origine indienne, pakistanaise ou autres. Cela a créé un environnement dans lequel les stagiaires devenaient capables de mettre en pratique ce qu’ils apprenaient sur la façon de construire des relations et de partager l’Évangile avec des personnes d’autres origines religieuses. Notre thème était «Prêche la parole et soyez prêts en toute occasion qu’elle soit favorable ou non » (2 Timothée 4,2).

Un jour, Tabea, une stagiaire du Paraguay, a rencontré dans l’ascenseur une jeune femme indienne visiblement en détresse. Tabea s’est présentée et a demandé si elle pouvait l’aider. Après avoir brièvement discuté, elles ont échangé leurs numéros de téléphone et ont décidé de se retrouver pour un petit-déjeuner le lendemain matin.

Pendant le petit-déjeuner, Tabea a partagé sa foi en Jésus avec sa nouvelle amie «Je peux prier pour toi ?» a demandé Tabea.

«À quoi ressemble la prière à votre Dieu ?» répond nerveusement la femme. «Devons-nous nous rendre à un certain endroit ou prendre une certaine posture ? »

«Dieu est toujours avec nous, même en ce moment», a répondu Tabea. «Nous pouvons lui parler simplement pendant que nous marchons ensemble vers la maison». La jeune femme a été profondément encouragée et les deux continuent à se visiter.

Nathan, un autre stagiaire, a rencontré dans un café deux jeunes hommes récemment arrivés au Canada, l’un d’eux venait du Pakistan et l’autre de l’Inde. La conversation a facilement tourné autour de la foi. Pendant qu’ils parlaient, Dieu a rappelé à Nathan les leçons qu’il avait apprises lors de la formation Focus Internship, en particulier l’enseignement de Nasser al’Qahtani, qui expliquait comment partager l’Évangile avec des personnes d’autres religions.

Nathan a commencé par la Genèse, présentant le Créateur, puis s’est concentré sur un Dieu personnel qui marche avec nous et nous parle. Il a reconnu que le Saint-Esprit le guidait vers les bons récits bibliques et façonnait son langage. Au lieu de parler du péché, il a parlé de la honte. Au lieu de parler d’obéissance, il a parlé d’honneur. Ses nouveaux amis semblaient comprendre. Au fur et à mesure que Nathan continue sa formation, il espère poursuivre ses rencontres avec ses nouveaux amis.

Merci de prier :

Pour les dix-huit stagiaires de Focus Internship qui se préparent à leur mission pour sept mois.

Pour ceux qui, à Winnipeg, ont entendu l’Évangile par l’intermédiaire des stagiaires Focus Internship.

Pour que davantage d’ouvriers soient appelés et formés pour la moisson
(Luc 10,2).

Trois Rêves

Par un nouveau croyant en Asie centrale

Je suis né dans une famille musulmane, bien que nous ne soyons pas pieux. Lorsque je pensais à la souffrance, aux maladies, aux catastrophes, à la pauvreté et à la mort, je remettais en question l’existence de Dieu.

J’ai quitté ma famille pour aller à l’université et j’ai ensuite travaillé comme consultant en relations publiques. J’étais en position d’être enviée par les autres car j’étais en contact avec les personnes riches et célèbres. Cependant, personnellement, j’étais perdue. Je n’avais aucun sens à la vie et je n’avais pas trouvé le bonheur. Quand on a diagnostiqué un cancer à ma mère. Je me suis dit, si ma mère meurt, pourquoi vivons-nous ?

Alors que mes interrogations se poursuivaient, une nuit, j’ai fait un rêve. J’étais dans les cieux, sur un bateau. J’étais assis à une table en face d’un homme. Il m’a dit qu’il était un enseignant et qu’il allait me dévoiler le mystère de la vérité. Sur la table devant nous se trouvait un bol rempli de pierres. L’homme m’a demandé de choisir trois pierres. Chacune avait la forme d’un poisson. L’homme a dit qu’une pierre représentait ma mère, une autre moi-même, et une autre que je comprendrais avec le temps. Puis je me suis réveillé.

Ce rêve a eu un effet puissant sur moi parce qu’il était si réel ! Le visage de l’homme était si clair que, si je le voyais dans la vie réelle, je savais que je le reconnaîtrais. Lorsque j’ai raconté mon rêve à ma plus proche parente, elle a également été touchée. Je me suis dit que ce rêve devait être une sorte de message. Mais je n’avais aucune idée de ce dont il s’agissait. La nuit suivante, j’ai fait un autre rêve. J’étais de retour sur le même bateau avec le même homme. La nuit suivante, j’ai fait un troisième rêve. Pendant des mois, j’ai pensé à ces trois rêves. Bien que je n’arrivais pas à comprendre ce que tout cela signifiait, je savais qu’un jour cela me serait révélé.

Plus tard, j’ai décidé de retourner dans ma ville natale. Il y avait une église près de chez moi. Ma mère y assistait aux offices et, un jour, elle m’a invité à la rejoindre. Après le service, une lumière s’est allumée dans ma tête. J’ai été choquée de réaliser que l’homme qui se tenait dans la chaire était l’homme de mes rêves : il s’appelait Hakan. Même si cela faisait neuf mois que j’avais fait ces rêves, je savais que c’était lui. Tout excité, j’ai commencé à raconter à tous les membres de l’église ce qui venait de se passer. Les gens de l’église m’ont expliqué que c’était l’appel de Dieu sur ma vie et que les symboles de mes rêves étaient en harmonie avec les Écritures. Lorsqu’ils ont commencé à prier pour moi, j’ai senti la présence de Dieu affluer en moi. J’ai emporté un Nouveau Testament chez moi. Pendant les trois jours suivants, je l’ai lu jour et nuit. Chaque phrase m’émerveillait. Alors que Dieu me parlait et me révélait des mystères, j’ai commencé à me repentir en pleurant de mon propre péché.

Après cela, j’ai commencé à fréquenter régulièrement l’église et j’ai fait des progrès constants dans la connaissance de Dieu. Ma vie a radicalement changé lorsque je me suis consacré au Christ. J’ai commencé à servir Dieu, à partager l’Évangile et à prier pour les malades. Dieu a permis à certains de croire, tandis que d’autres ont été miraculeusement guéris, et d’autres encore ont été délivrés d’esprits mauvais.

Ma passion est que toute la création entende l’Évangile. Avant de connaître le Christ, je pensais que je devais avoir une mission spéciale dans ce monde – maintenant je sais exactement ce que c’est. Ma mission est de témoigner du Christ !

En effet, Christ est ma vie et mourir représente un gain. Philippiens 1.21

Fixons nos yeux sur Jésus

Vision pour la mission

par Doug Hiebert, chef d’équipe régional, Afrique subsaharienne

L’autre jour, j’étais au téléphone avec l’un de nos dirigeants et il m’a surpris avec ces mots : « Peut-être que Dieu crée des situations de réfugiés en Afrique pour que la mission ait lieu. Peut-être que si nous voulons que Dieu arrête la guerre, nous devons envoyer volontairement des missionnaires. »

Qui pourrait dire une chose pareille ? Je vous dirai que ces déclarations apparemment farfelues ont été faites par l’un de nos dirigeants africains. Cela vous semble toujours aussi fou ? Et si je vous disais qu’il était lui-même un réfugié ? Et si je vous disais qu’il a fui lorsque ses parents ont été assassinés pendant une période de conflit intense dans son pays ? Et si je vous parlais de ses luttes intenses de survie comme réfugié, ne sachant pas d’où viendrait la nourriture, et où se reposer, dans un contexte de tant de désespoir et de suicide ? Et si je vous disais qu’on lui a donné l’occasion d’émigrer à l’Ouest (deux fois !) et qu’il a refusé les deux fois ? Et si je vous disais qu’au milieu de tant de difficultés, il a implanté une église ? Et que cette église est devenue une famille de plus de soixante-dix églises ? Et qu’il continue à permettre aux églises et aux disciples de Jésus d’implanter d’autres églises ?

Et si je vous disais qu’il aide cette conférence encore naissante à apprendre et à devenir automne ? Et si je vous disais qu’il est maintenant prêt à quitter son nouveau foyer, et ce merveilleux ministère, et à le transmettre à ceux qu’il a formés afin qu’il puisse aller ailleurs pour commencer un nouveau chapitre de la mission… dans un autre contexte difficile… afin qu’il puisse permettre à la conférence d’églises qu’il a créée de prendre son envol et qu’il puisse favoriser leur activité missionnaire en leur permettant de le soutenir dans un nouveau contexte ?

Ces premières déclarations vous paraissent-elles encore farfelues ? Folles ? Insensibles ?

Peut-être cela nous pousse-t-il à remettre en question notre objectif final, ou à remettre en question notre vision, à savoir jusqu’où (ou pas) nous voulons aller ? Ou peut-être, plus simplement, cela nous pousse-t-il à remettre en question notre foi ?

Dans le livre des Hébreux, il est dit : « Retenons fermement l’espérance que nous professons, car celui qui a promis est fidèle… encouragez-vous les uns les autres — et d’autant plus que vous voyez approcher le Jour » (10.23,25). « Or la foi, c’est être sûr de ce qu’on espère et certain de ce qu’on ne voit pas » (11.1).

Une foi inébranlable avec la fin en vue. Nous ne la voyons pas, mais nous savons qu’elle est là, au loin. Et cela en vaut la peine. Il en vaut la peine, tout comme le royaume qu’il dirige.

Mon ami en Afrique ? Il voit loin, point final. Et toi, quelle est ta vision ?


Prière

Seigneur Jésus, donne-nous les yeux de la foi pour voir ton royaume venir sur la terre comme au ciel, et aide-nous à vivre avec la même passion, le même courage et la même abnégation que ce dirigeant africain. Seigneur Jésus, bénis nos frères et sœurs africains alors qu’ils sont confrontés à la guerre, à la famine et à d’autres difficultés, et que malgré tout cela l’Église grandit et se multiplie. Seigneur Jésus, donne-leur force et sagesse, et aide-nous à les soutenir dans la prière et le partenariat, et aussi à suivre leurs pas comme ils te suivent.

Vision pour la mission

par Bob Davis, chef d’équipe régional, Asie du Sud Est et de l’Est

C’est amusant de voir comment fonctionne notre mémoire. Il y a des choses que nous oublions, du moins jusqu’à ce qu’un événement se déclenche et que le souvenir revienne comme une vague. D’autres fois, cependant les évènements sont gravés à jamais.

J’ai un tel souvenir de mon ministère en Asie du Sud-Est. Il s’agit de l’une des premières fois où je me suis trouvée devant une salle pleine d’implanteurs d’églises et de pasteurs khmers. Dieu avait mis sur mon cœur quelque chose de vraiment important à discuter avec eux, si important que j’ai choisi de ne pas me fier à ma langue thaïlandaise cassée et j’ai demandé à mon collègue, PK, de traduire de l’anglais directement en khmer.

J’utilisais un tableau blanc et j’ai commencé par dessiner deux bâtiments d’église. Mes capacités artistiques étant limitées, j’ai dessiné de simples croquis. L’un des bâtiments avait un clocher, tandis que l’autre était une hutte sur pilotis. J’ai expliqué que je voulais parler du partenariat entre les églises d’Amérique du Nord et les églises des Khmus en Asie du Sud-Est. Je voulais surtout qu’ils réfléchissent aux bénédictions résultantes de ces relations. Je leur ai donc demandé de nommer certaines des bénédictions qu’ils avaient reçues et je les ai écrites sur le tableau situé sous l’église avec le clocher. Ils ont dit des choses comme « Bibles, missionnaires, équipes et fond ». Spontanément, ils nommaient plusieurs éléments.

Puis je leur ai demandé de penser aux bienfaits que les églises nord-américaines avaient reçues des Khmus. J’ai été accueilli par un silence complet ! Certains se contentaient de regarder, d’autres regardaient le sol, mais personne ne parlait. J’ai reformulé la question, pensant qu’elle n’était peut-être pas claire. Mais toujours rien. J’ai donc commencé à énumérer au tableau des choses que je connaissais. J’ai dit des choses comme « votre foi, votre courage, vos histoires, votre proximité avec le Saint-Esprit et votre passion pour la prière ». J’ai facilement pensé à beaucoup de choses. Et pour chaque élément mentionné, je pouvais voir sur leurs visages une nouvelle compréhension de la façon dont les bénédictions deviennent réciproques dans des partenariats sains.

Quelques années plus tard, j’étais assise sur les marches extérieures de la salle de réunion d’un hôtel avec mon bon ami khmer, Khamphet; qui est un pasteur, un implanteur d’église et un homme de Dieu. Alors que nous étions assis là à siroter un café à la pause entre deux sessions de formation, il s’est approché et m’a serré la jambe en disant : « Je crois que j’ai enfin compris une chose. Tu as vraiment besoin de nous !»

Oui. Nous avons besoin. Nous avons besoin les uns des autres. Ce n’est qu’en étant ensemble que le monde parviendra à connaître Jésus. Veuillez prier pour d’autres partenariats mondiaux solides, non seulement en Asie du Sud-Est mais aussi dans le monde entier.

Motivé par les relations

par Mark JH Klassen

Pour Sarah Reed, le ministère est une question de relations. « Je suis motivée à voir des gens en bonne relation les uns avec les autres et avec Dieu. Quand je pense à ma vocation de missionnaire, je pense, à l’importance du partenariat et de voir les gens travailler ensemble dans l’unité, malgré leurs différences. »

À l’automne 2019, Sarah a terminé sa formation pour un service à long terme chez Multiply. Elle s’attendait à ce qu’il lui faille quelques mois avant d’être prête à déménager en Autriche. Mais elle ne s’attendait pas à la COVID-19.

La tension de ne pas pouvoir déménager en Autriche et de ne pas pouvoir s’installer au Canada était difficile. « Mais Dieu a utilisé cette période d’incertitude et ces sentiments d’insécurité, pour m’aider à me recentrer. J’ai appris à être plus satisfait de chaque jour et plus présent avec les gens. »

Avec plus de temps libre, Sarah s’est posé une question importante : « Si j’étais en Autriche, dans quoi serais-je impliquée ? » Dieu lui donna une idée.

À son église WMB en Ontario, il y avait un groupe de Perses, principalement des immigrants iraniens, qui se réunissaient régulièrement. « J’avais rendu visite au groupe à plusieurs reprises. C’était une excellente façon de connaître les gens, leur langue et leur culture. »

Sarah savait que de réfugiés iraniens faisaient partie de sa future famille religieuse à Steyr, en Autriche, la Mennonitisch Freikirche am Schlosspark.

Sarah a décidé de parler au chef du groupe persan de WMB, un immigrant iranien nommé Mehry, qui parlait couramment le farsi (persan). « J’ai demandé à Mehry si elle serait disposée à aider à faciliter une étude biblique en ligne avec les Iraniens en Autriche et le groupe persan du WMB. »

Sarah n’avait aucune idée que Mehry avait demandé à Dieu pendant de nombreuses années une opportunité pour être plus impliquée dans le ministère de disciple. Les deux femmes étaient ravies de voir ce que Dieu leur réservait.

Avec la bénédiction du pasteur de l’église autrichienne, Sarah et Mehry ont invité les Iraniens qu’ils connaissaient en Autriche à se joindre. Alors qu’ils commençaient à se rencontrer chaque semaine, Sarah et Mehry ont regardé avec étonnement Dieu construire des ponts au sein du groupe et apporter force et croissance à ceux qui se réunissaient pour apprendre. « Dieu faisait le gros du travail, et Mehry et moi répondions juste à ses invitations. Nous avons toujours eu un fort sentiment que le Saint-Esprit dirigeait ces moments ensemble. »

Pendant la plupart des études bibliques, Mehry se tournait vers Sarah et lui demandait si elle avait quelque chose à ajouter. « Ayant la foi que le Saint-Esprit conduisait, je partagerais mes réflexions sur les Écritures et Mehry traduirait. C’était excitant et édifiant quand Mehry m’a dit plus tard que ce que je partageais correspondait parfaitement. »

Après les premières réunions, certains des membres du groupe en Autriche ont demandé s’ils pouvaient inviter des amis iraniens à se joindre aux appels vidéo en ligne. « Nous avons dit : “Bien sûr !” J’étais tellement encouragé par les questions que les gens posaient dans le groupe. Les gens étaient tellement engagés et affamés de connaître Jésus. »

Pour Sarah, c’était une excellente préparation pour son éventuel déménagement en Autriche. « Grâce au groupe en ligne, je me connectais avec des gens là-bas, servais l’église, pratiquais mon allemand (et apprenais aussi du farsi !), et je développais une relation plus forte avec mon église à Waterloo grâce à mon partenariat avec Mehry. »

En novembre 2020, Dieu ouvert la porte à Sarah pour déménager en Autriche. Elle s’est installée dans la vie en Autriche, investissant dans des études linguistiques et culturelles continues, établissant des relations avec les dirigeants de l’église et continuant à se réunir régulièrement en ligne avec Mehry et le groupe d’étude de la Bible persane.

« J’ai vraiment hâte de voir comment Dieu continue d’utiliser les dons et la diversité de ce groupe pour s’encourager les uns les autres, mais aussi pour nous aider à atteindre les autres en Autriche, au Canada, en Iran, où que ce soit. Ces personnes sont toutes si précieuses. »

Alors qu’elle réfléchit aux opportunités de partenariat qui s’offrent à elle, Sarah pense à la parabole de la semence qui pousse dans Marc 4:26-29. « L’homme qui éparpille la graine sur le sol ne sait pas comment elle pousse, mais elle le sait. Il s’occupe du champ et regarde la graine pousser jusqu’à ce que la récolte soit prête, puis il sort sa faucille. Ce n’est pas lui qui a fait pousser les graines, mais il prêtait attention à ce que Dieu faisait et il était prêt à se joindre à lui quand l’occasion se présentait. »

C’est exactement ce que Sarah essaie de faire : prêter attention à ce que Dieu fait et être prête à se joindre à lui alors que Dieu ouvre des portes. Elle comprend son rôle limité en partenariat avec Dieu et les autres, mais elle saisit les opportunités au fur et à mesure qu’elles se présentent.

Une vidéo de la part de Multiply

Lien vers la vidéo : Vidéo Multiply, Le Lien entre nous, janvier 2022

Robyn Serez
Mobilisatrice Régionale Multiply
519-239-8394
[email protected]

Devenir la famille de Dieu

À la fin de notre service missionnaire au Brésil, nous avons réfléchi aux points forts de nos vingt-cinq années passées là-bas. L’un des souvenirs les plus précieux a été de voir de jeunes adultes venir à la foi en Jésus, grandir en tant que disciples, puis tomber amoureux de leur futur conjoint, le tout au sein d’une église locale aimante. La plupart de ces couples venaient de familles dysfonctionnelles. Leur nouvelle vie en Christ, leurs nouveaux modèles de mariage et leurs nouvelles orientations tirées de la Parole de Dieu perturbaient joyeusement le cycle de la rupture familiale. Dieu construisait une nouvelle maison avec leurs vies, et nous avions l’espoir que leurs enfants et petits-enfants continueraient à faire l’expérience de cette vie abondante.

Aujourd’hui, nous restons en contact avec nombre de ces familles et nous nous rendons compte que notre investissement dans la formation de disciples, les conseils prénuptiaux et les amitiés familiales en valait la peine !

La famille est un don. Le Nouveau Testament est rempli de langage familial à propos des autres croyants. Jean écrit : « Voyez quel grand amour le Père nous a prodigué, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et c’est ce que nous sommes ! » (1 Jean 3:1). Il désigne ses lecteurs comme des frères, des enfants, des jeunes et des pères. Nous sommes la famille de Dieu, adoptée par le Père, embrassée par le Fils et nourrie par le Saint-Esprit. 

Multiply marche avec une nouvelle famille d’églises en Ouganda appelée Lifehouse Community Church. Robert et Esther Mponye dirigent ce ministère en pleine croissance qui a commencé il y a vingt ans lorsqu’ils ont adopté un nouveau-né qui avait été littéralement jeté. Lorsqu’ils ont réalisé qu’il y avait de nombreux autres enfants abandonnés dans leur ville de Mityana, Dieu les a appelés à devenir une famille pour ces enfants, leur offrant protection, soins et instruction. Lorsque je suis restée avec eux et que j’ai vu les nombreux enfants en bonne santé, cette Écriture a pris un nouveau sens pour moi : « Dieu place les solitaires dans des familles » (Psaume 68:6).

Je crois que Dieu nous a créés pour faire l’expérience de la famille et de sa paternité. Tant que nous ne le faisons pas, même si nous avons des pères et des mères humains, nous sommes incomplets et, en un sens, sans abri. Lorsque nous sommes partis comme missionnaires au Brésil, nous avons fait l’expérience de la perte de notre culture d’origine, mais nous avons pu l’endurer parce que nous savions que nous n’étions pas, en fin de compte, des sans-abris. Nous savions que nous avions un Père dans les cieux, et que nous étions bénis par une famille spirituelle ; et nous étions appelés à partager cette bénédiction avec les familles que nous servions.

La Genèse 12:3 a été appelée la Grande Commission de l’Ancien Testament : « Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui te maudira ; et en toi seront bénies toutes les familles de la terre. » Abram et Saraï ont quitté leur maison, sans savoir quelle serait leur destination ni comment Dieu ferait d’eux, un vieux couple sans enfant, une grande nation. Lorsque Jésus a donné la Grande Commission, les disciples ne savaient pas non plus où ils iraient, ni comment les futures familles feraient l’expérience de la bénédiction du salut du Père. Ils ne connaissaient que la promesse de Jésus : « Je suis avec vous tous les jours. »

Comment avez-vous fait l’expérience de la paternité de Dieu ? Avez-vous vu Dieu placer les solitaires dans des familles ? Voyez-vous l’Église comme la famille de Dieu ? Seriez-vous prêt à quitter votre culture d’origine comme Abram et Saraï afin de partager le don du Fils avec les familles de la terre ?

Dans mon travail avec les réseaux d’églises, je les entends souvent aspirer à une famille. De la même manière que nous, en tant qu’individus, faisons l’expérience de la paternité de Dieu à travers son Fils, Jésus-Christ, et de la même manière que l’église locale devient une famille spirituelle où nous trouvons un sentiment d’appartenance, de même les réseaux d’églises désirent être liés à une famille plus large. 

L’un de ces réseaux vient de devenir membre à part entière de la Communauté internationale des Frères mennonites (ICOMB). Nous avons accueilli l’Église MB du Malawi (Afrique du Sud-Est) comme membre à part entière de notre famille mondiale. Il y a quelques années seulement, ces jeunes églises, nées dans un camp de réfugiés, cherchaient une famille. En tant qu’agence missionnaire, nous avons pris des mesures pour les accueillir. Aujourd’hui, il y a cinquante-quatre églises qui travaillent en partenariat avec d’autres dans les domaines du développement du leadership, des femmes, des jeunes, de l’agriculture et de l’implantation d’églises. Ils veulent former une équipe avec des travailleurs missionnaires d’autres familles MB en RD Congo et en Angola. Au fur et à mesure que ces leaders s’entraînent à accueillir l’étranger, nous nous attendons à ce qu’il en résulte beaucoup plus de fruits en Afrique.

Qui Dieu vous appelle-t-il à accueillir dans votre famille ? Dieu est en mission pour être le Père des orphelins et des solitaires. Dans sa famille, il adopte les orphelins, les groupes marginalisés et les églises déconnectées. Il nous invite à entrer dans sa famille pour que nous puissions à notre tour devenir une famille pour ceux qui n’en ont pas.

Vic Wiens fait partie de l’équipe dirigeante mondiale en tant que liaison ICOMB et assure actuellement la liaison entre le conseil d’administration et l’équipe exécutive par intérim. Lui et sa femme, Marty, ont passé vingt-cinq ans comme missionnaires au Brésil.

Salutations de Multiply, vos partenaires de mission !

C’est un privilège d’être en mission ensemble dans le royaume de notre Père. Comme certains d’entre vous le savent, Randy Friesen, le directeur général de Multiply, a quitté son poste après 17 ans de service. Nous sommes reconnaissants pour toutes ces années de services fidèlement dédiées à Dieu et à l’organisation. Le travail de recherche pour un nouveau directeur a commencé. Entre-temps, le travail continue. La Covid-19 a ramené plusieurs missionnaires à la maison et forcé une réflexion sur le sens de cette période de crise. Je suis reconnaissant de pouvoir annoncer que plusieurs de nos missionnaires ont entamé leur retour dans les pays où ils sont appelés.

En Afrique, la Covid-19 s’est ajoutée à la longue liste de maladies infectieuses et de défis auxquels les populations locales doivent faire face. Au Burundi, par exemple, le port du masque est minimal et la vie continue presque comme avant. Alors qu’au Malawi la pandémie a surtout affligé les réfugiés. Les rations de nourriture continuent d’être très minces dans le camp de réfugiés où la plus récente branche des églises Frères Mennonites est née. De plus, les mesures en place pour contrôler la pandémie empêchent les réfugiés de sortir du camp pour se trouver du travail. Tout cela ajoute aux épreuves déjà vécues par ces populations. Et malgré tout, à travers l’épreuve, l’œuvre de Dieu continue d’avancer.

Le leadership des Églises Frères Mennonites du Malawi a mis l’accent sur la formation de disciples, travaillant à former chaque membre à être et à faire des disciples. Leur travail a fleuri en plusieurs églises solides et vibrantes qui se multiplient.

À titre d’exemple, il y a quelques mois, un groupe de femmes de l’une de ces églises Frères Mennonites a choisi d’aller rendre visite aux femmes d’un village voisin. Ce village est connu pour la pratique de sorcellerie, de l’idolâtrie et pour son haut taux de suicide. Ces femmes s’y sont rendues avec l’intention de partager l’amour et l’espoir que Jésus nous offre. Elles sont allées armer simplement de leur Bible et de leurs propres témoignages de l’œuvre de Dieu dans leurs vies. Dieu a transformé leur vie à travers la prière.

Plusieurs personnes ont une certaine notion de Dieu et bien peu de gens diraient que Dieu n’existe pas. Donc les sujets abordés ce jour-là par l’oratrice Mme Chikankheni allaient comme suit :

  1. Sans foi, il est impossible de plaire à Dieu.
  2. Notre espoir doit être en Jésus-Christ, le fils de Dieu. C’est avec l’espoir en lui seul que nous pouvons être de véritables chrétiens qui vivent chaque jour avec espoir.
  3. Nous devons endurer des épreuves pour être des disciples de Christ, ne soyez donc pas découragé dans les moments difficiles.

Les femmes du village furent tellement encouragées par les enseignements et le témoignage personnel de Mme Chikankheni au sujet des fruits de l’amour de Dieu dans sa vie ; fruits qui ont amené une transformation chez son époux, que ce jour-là 12 femmes offrirent leurs vies à Jésus !

Ces quelques femmes disciples continuèrent à rendre visite aux femmes de ce village, partageant l’évangile et nourrissant leurs nouvelles amitiés. Au bout d’un mois, une petite église est née et de nouveaux membres s’y ajoutent à chacune de leurs visites.

J’aime particulièrement ces quelques aspects de cette histoire.

  1. Ce sont les femmes, et de simples disciples et non des professionnelles qui ont été envoyées et utilisées par Dieu dans son royaume. Il est à noter que ces femmes ne font pas partie du leadership de l’église, elles n’ont pas d’éducation formelle ou de formation théologique. Cependant, elles ont fait partie de l’effort de formation de disciples de leurs familles d’églises locales. En vérité, nous sommes tous appelés à participer dans son œuvre. Jean 15 : 15 dit : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son seigneur, mais je vous ai appelés amis, parce que je vous fais connaître tout ce que j’ai appris de mon père ».
  2. Des disciples qui font des disciples. C’est un principe de base du Royaume, que nous nous multiplions. On le voit dans la parabole de la graine de moutarde et du levain et on le lit dans les histoires où Jésus nourrit les 5000 et les 4000 personnes ; ainsi que dans le commandement de Dieu de la Genèse, chapitre 1 : de se reproduire et devenir nombreux.
  3. Le message de Mme Chikankheni ce jour-là sur les épreuves. Combien de messages avez-vous entendus sur les épreuves et les difficultés de la vie d’un disciple de Jésus ? Pourtant, c’est tout à fait ce que Jésus a dit à ses disciples à plusieurs reprises. Jacques disait même : « mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves… » C’est un message difficile et pourtant vrai et cela nous encourage dans la foi et l’espoir.

Je suis convaincu que Dieu nous invite tout un chacun à se joindre à lui dans son œuvre ; à déclarer la vérité et à faire des disciples qui feront à leur tour des disciples. Comment est-ce que toi et moi sommes-nous engagés dans la mission de Dieu aujourd’hui ?

Doug Hiebert

Départ de Randy Friesen

Le conseil d’administration de Multiply a annoncé la semaine dernière qu’il avait reçu la démission de Randy Friesen, effective à partir du 15 avril 2021. Cette annonce intervient après que le nouveau conseil d’administration ait été invité à mettre en œuvre les recommandations du groupe de travail (Task Force) publiées l’année dernière; l’une d’entre elles étant une transition au sein de l’équipe de direction. La recherche d’un nouveau directeur général a commencé et la description du poste a été publiée sur le site Internet de Multiply. Randy a servi fidèlement et un événement de célébration de son ministère aura lieu le 11 avril 2021.

J’ai été privilégié de servir la famille FM et Multiply dans la mission mondiale au cours de 31 années, dont les 17 dernières en tant que directeur général de Multiply. Ensemble, nous avons mobilisé des milliers de personnes dans des programmes de formation de disciples, fourni des ressources à de nouveaux lieux d’implantation d’églises et équipé des églises locales pour qu’elles s’associent à la mission. Je tiens à remercier l’incroyable équipe du personnel de Multiply, le conseil d’administration, les missionnaires et les partenaires nationaux pour leur soutien, leur dévouement et l’exemple qu’ils m’ont donné de ce que signifie « vivre en mission ». Je veux aussi remercier notre famille d’églises FM en Amérique du Nord et ICOMB pour leur investissement continu dans la mission par l’envoi et la réception de prières et leurs dons ! Le meilleur est encore à venir

Randy Friesen, avril 2021

Que signifie l’expression « Vivre en mission » ?

Lorsque Jésus appela ses disciples, il les appela d’abord à le suivre. Puis, il les envoya afin qu’ils prient pour ceux qu’ils rencontrent et partagent la bonne nouvelle de l’Évangile.

Encore aujourd’hui, Jésus appelle tous ses disciples à ces deux mêmes choses : premièrement, être en relation avec lui, marcher avec lui comme un apprenti. En second lieu, être engagé dans sa mission, l’écouter et lui répondre chaque jour et agir comme il le demande. Cet appel à vivre en mission est une norme et non une exception et elle s’applique à chacun des disciples de Christ et pas seulement à ceux qui s’embarquent en avion vers des destinations exotiques. Il s’agit d’un mode de vie pour chacun d’entre nous, peu importe où nous nous trouvons.

Nous pouvons voir ce thème à travers tous les Évangiles et les Actes des apôtres : Jésus invite ses apôtres à faire des disciples de toutes les nations. Dans Actes, nous voyons que certaines personnes sont désignées et mises à part pour un mandat précis, mais toute l’église est engagée dans la mission. Certains vont se rendre vers des régions éloignées, mais tous ont un rôle à jouer. Peu importe ce que nous faisons, nous vivons chaque jour avec cette connaissance, celle d’être un émissaire dans sa mission.

Vivre en mission n’est possible que dans une relation ininterrompue avec Jésus, tout le long de la journée, chaque jour. Cette relation interrompue nous est rendue possible par le Saint-Esprit qui vie en nous. Une vie remplie de l’Esprit est accessible aux disciples, et cette vie en est une vécue dans la mission.

Jésus a donné sa vie pour nous, il nous invite à faire de même pour lui. Être un disciple est une démarche de soumission complète devant Jésus comme Seigneur, en relation constante avec lui et dans l’obéissance envers le mandat qu’il nous donne.

Traduction française de What does it mean to Live on Mission par Randy Friesen, Réseau Multiply.

Voici une histoire récente d’ici au Canada

Cette histoire est celle de Derek et John (leaders autochtones), œuvrant parmi les Premières Nations du Canada.

Il y a au Canada 630 communautés distinctes et  l’on y parle plus de 70 langues autochtones. Pendant des années, nous avions prié et accompagné cette communauté des Premières Nations.

Quelques mois plus tôt, nous avions reçu un appel d’un ami. Dans le contexte de la covid et avec tout le stress et les défis engendrés, la communauté était éprouvée par une flambée de cas de suicides et de surdoses accidentelles. Cet ami nous appelait ce jour-là pour nous demander de venir prier pour la communauté.

Il n’y avait jamais eu d’église dans cette communauté et nous n’avions jamais reçu d’invitation comme celle-là. Nous avions rassemblé quelques hommes provenant de plusieurs Premières Nations et avions entrepris le voyage en canot sur la rivière afin d’atteindre la rive où loge cette communauté. Nous avions prié pour la communauté dans les langues de ce territoire et intercédé dans l’unité. Nous avions demandé une intervention divine.

Plusieurs semaines plus tard, nous recevions un autre appel téléphonique : « Revenez svp, revenez afin de chanter, prier et nous partager des histoires sur Jésus ». De cette prière sur la rivière, une petite église maison était née!

Vivre en mission

Que faites-vous lorsque vous êtes une agence missionnaire mondiale et que le monde ferme ses frontières ? Que faites-vous lorsque vous avez du personnel qui se consacre au développement de missions à court terme et de programmes de formation de disciples, mais que les voyages et les événements sont annulés ? Que faites-vous lorsque vous ne pouvez même plus vous rencontrer dans les églises locales ?

C’est une joie pour nous, Multiply (anciennement MB Mission) de vous faire parvenir des nouvelles après plusieurs mois de silence. Nous sommes dus pour vous offrir une mise à jour ! Pour ceux qui ne nous connaissent pas encore, Multiply est l’agence missionnaire mondiale de la dénomination Frères Mennonites en Amérique du Nord. Nous servons actuellement dans 65 pays à travers le monde. Les missionnaires Multiply servent aux côtés des dirigeants nationaux afin d’aider à l’implantation d’Église, participer à la formation de disciples et évangéliser.

Pendant de longues périodes, en 2020, près de 50 % de nos travailleurs mondiaux sont revenus en Amérique du Nord. La pandémie les a forcés à quitter leur mission ou ils ne pouvaient tout simplement pas quitter leur maison. Certains missionnaires ont profité de cette occasion pour renforcir les liens les unissant à des donateurs locaux et à des églises. D’autres en ont profité pour se reposer… un repos bien mérité. Plusieurs ont trouvé difficile de ne pas être sur le terrain missionnaire.

À travers cette année difficile, il y a tout de même eu des lueurs d’espoir et de bonnes nouvelles :

  • Une congrégation de Waterloo avait de la difficulté à former ses dirigeants hispanophones pour un ministère auprès des réfugiés. Robert et Anne Thiessen, qui servent au Mexique, sont restés au Canada et ont pu encadrer les dirigeants. Ils leur ont enseigné sur la gestion et direction d’études bibliques et de petits groupes. Sous peu, cette communauté ontarienne offrira un cours de mariage en espagnol. Gloire à Dieu !
  • Au Burundi, où les salaires journaliers vont à l’approvisionnement quotidien en nourriture, les églises locales ont servi leur communauté en leur fournissant des vivres d’urgence pendant le confinement.
  • Chaque mardi matin sur la plateforme Zoom, du personnel et des travailleurs de Multiply, en provenance des quatre coins du globe, ont prié et partagé ensemble. Ces rencontres fraternelles ont encouragé et apporté un baume à notre communauté qui a vécu des années difficiles.

Le slogan de Multiply est « Ensemble pour que le monde connaisse Jésus ». C’est notre prière — que pendant que nous, l’Église, servons ensemble localement et mondialement Japon, Allemagne, Malawi et bien plus). Notre souhait est que de par toutes les frontières, Jésus soit connu !

Robyn Serez, mobilisatrice régionale pour l’Est du Canada, Multiply


Voici une histoire d’une de nos régions…

Pasteur Samuel

L’Afrique est connue pour beaucoup de choses : ses animaux, ses parcs safari, le mont Kilimandjaro, Zanzibar pour n’en nommer que quelques-uns. Malheureusement, elle est également souvent connue pour ses problèmes, tels que les conflits armés, la maladie et la pauvreté. Et bien qu’il existe de nombreuses églises, en particulier en Afrique de l’Est, et bien que le nombre d’églises continue d’augmenter, faire une différence dans les communautés qui les entourent n’est pas toujours une priorité.

Un évangile holistique, qui incarne le shalom de Jésus et parle de son royaume se manifestant sur cette terre, est nécessaire. En fait, « toute la création attend avec impatience que les fils de Dieu soient révélés » (Romains 8). Avec cet objectif, nous avons eu l’opportunité de fournir une formation de disciple à nos pasteurs Malawanais. Je désirais aussi participer à la formation. Je me suis envolé pour le Malawi avec deux Burundais. Nous avons été formés avec une perspective biblique sur les desseins rédempteurs de Dieu… pour l’humanité, mais aussi pour toute la création. Ces bases ont été très utiles.

Le pasteur Samuel était l’un des Burundais qui a participé avec moi à la formation de disciples. Quand nous sommes revenus au Burundi, nous avons commencé à rassembler des pasteurs et des responsables d’églises pour leur enseigner. Ce n’était que le début. Plus important encore, Sam a continué le discipulat. La formation était bonne, mais la création de disciples fidèles était encore meilleure. Maintenant, les dirigeants d’églises arrivaient à une nouvelle compréhension de la façon dont Dieu travaille dans le monde et de la façon dont il veut les utiliser, eux et leurs églises, pour voir la transformation se produire dans les gens autour d’eux.

Sam est devenu non seulement un formateur, mais un exemple pour les autres. Il a été convaincu du rôle de l’Église dans la société. Il a commencé à mettre en œuvre des programmes pour aider la communauté entourant leur église. Tout d’abord, il a animé un cours s’adressant aux jeunes. Il leur a enseigné sur l’utilisation d’Internet. Plusieurs autres ont demandé de participer. Il manquait de place pour tous les intéressés. Ce fut un grand succès. Les élèves ont tellement appris. Ils sont restés à l’écart des rues et un certain nombre d’entre eux ont donné leur vie à Jésus en entendant des histoires à son sujet et en faisant l’expérience de son amour. Ensuite, un cours de cuisine pour les mamans fut mis sur pied. Elles ont appris de nouvelles recettes et de nouveaux concepts de cuisine. Ceci leur a permis de nourrir leur famille de manière plus nutritionnelle. De plus, cette nouvelle compétence pourra éventuellement générer des revenus. Plus récemment, un cours de couture a été lancé. Les participants ont appris à raccommoder leurs propres vêtements. Certains d’entre eux ont appris des connaissances supplémentaires ce qui leur permettra de créer leur propre entreprise de couture.

Le résultat de ces efforts est incroyable. Non seulement les gens acquis des nouvelles connaissances et les ont mis en pratique, mais plusieurs ont donné aussi leur vie à Jésus. Gloire à Dieu ! Les participants aux divers ateliers se sont liés d’amitiés. Certains ont rejoint l’église. Certains se sont créé des emplois. Les responsables locaux ont remarqué l’initiative de Sam. Ils sont venus personnellement le féliciter, lui et son église. L’un des leaders à même affirmer cette église faisait réellement une différence dans la communauté.

Il y a quelques mois, alors que COVID commençait à avoir un impact sur la communauté, l’église de Sam, en partenariat avec Multiply, a distribué du savon, du désinfectant et des stations de lavage des mains. Ils ont également enseigné aux gens les dangers de la COVID-19. Ils ont expliqué les mesures sanitaires à mettre en place ainsi que quoi en faire si un cas survenait. Ils en ont profité pour partager la Bonne Nouvelle avec ceux qui voulaient l’écouter. Encore une fois, certaines personnes ont donné leur vie à Jésus. Les dirigeants locaux étaient tellement satisfaits du travail et des soins prodigués par cette petite église.

Maintenant que la COVID-19 semble frapper plus fort qu’auparavant, l’un des premiers endroits où les dirigeants locaux sont dirigés est l’église du pasteur Sam. Ils ont posé les questions suivantes : « Pouvez-vous nous aider ? Pouvez-vous informer les gens sur la COVID-19 ? Pourriez-vous leur distribuer des masques ? Pouvez-vous également partager l’évangile avec eux ? » Quelle opportunité ! Toujours en partenariat avec Multiply, le pasteur Sam et son église achètent du tissu. Le tissu sera donné à certains de ceux qui ont participé à la formation de couture avec l’église afin de fabriquer des masques. Cela générera des revenus pour eux. Les masques seront ensuite distribués par l’église. En éduquant la communauté sur la manière de répondre à la pandémie, ils partageront également l’amour de Jésus. Toute la communauté en est bénie. Le gouvernement est satisfait d’un partenaire qui apporte son aide de manière sacrificielle. L’église est heureuse d’être utile et de voir Jésus briller à travers ses actions. La communauté est heureuse — d’être aimée, de mieux grandir dans la foi et d’entendre parler de Jésus. Les membres ayant appris la couture et la taille de tissu sont heureux — d’avoir du travail et de gagner de l’argent. Et nous sommes si heureux de voir le shalom de Jésus venir dans cette communauté.

Doug Hiebert, chef d’équipe mondial pour l’Afrique subsaharienne, Multiply