Le baptême : dois-je vraiment être baptisé ?

Tout comme l’ensemble des Églises protestantes, notre Église reconnait et pratique deux ordonnances: le baptême et la cène. Voici comment nous comprenons et pratiquons le baptême dans notre Église.

Pourquoi baptisons-nous ?

  • Parce que Jésus lui-même a été baptisé dans un élan de solidarité avec son peuple (Matthieu 3.13-17)
  • Parce que le Seigneur lui-même l’a commandé à ses disciples après sa résurrection (Matthieu 28.19)
  • Parce que les premiers chrétiens baptisaient en réponse à l’ordre du Christ(Actes 2.41 ; 10.47-48)

Que signifie le baptême ?

Le baptême est un rite d’une grande signification. Il symbolise …

  • Notre réponse à l’œuvre de Dieu en Jésus-Christ, dans la repentance et la foi (Actes 2. 37-38),
  • Notre appartenance au Dieu Père, Fils et Saint-Esprit (Matthieu 28. 19),
  • Le pardon des péchés que nous recevons de la part de Dieu (Actes 2. 38),
  • Notre identification à la mort et à la résurrection de Jésus (Romains 6. 1-11 ; Colossiens 2. 12),
  • Notre engagement de fidélité et de bonne conscience envers Dieu (1 Pierre 3. 21),
  • Notre entrée officielle dans l’Église de Jésus-Christ (1 Corinthiens 12. 12-14 ; Actes 2. 38-47). Le baptême est donc le symbole de notre réorientation de vie à la suite de Jésus-Christ. C’est un engagement envers Christ et envers son Église, les deux étant indissociables (Actes 2. 41, 47). C’est un acte public qui sert à exprimer le fait que nous avons tourné le dos à notre ancienne façon de vivre, que maintenant nous vivons unis au Christ et que nous le suivons dans la communion de son Église.

Qui devrait être baptisé ?

Nous croyons au baptême comme suite à une démarche de foi. Nous pratiquons donc le baptême des adultes ou de tous ceux qui ont la capacité de décider par eux-mêmes de suivre Jésus-Christ.

Pour nous, il est plus logique, et plus biblique, que le baptême soit administré après l’acte de foi plutôt qu’avant. Le baptême constitue un symbole extérieur de notre conversion, le signe du salut reçu et non la condition pour recevoir le salut (Actes 2. 41 ; 8. 36-38).

Puisque nous ne baptisons pas les nouveau-nés, nous offrons la possibilité aux parents chrétiens et pratiquants de présenter leur enfant au Seigneur et à l’Assemblée lors d’une cérémonie spéciale à cet effet le dimanche matin.

Quand devrais-je me faire baptiser ?

Le baptême est un rite d’initiation à la foi. Il marque symboliquement et extérieurement nos premiers pas dans la vie chrétienne. C’est pourquoi il est toujours lié à la conversion et survient très tôt dans la vie chrétienne ou peu de temps après. Tant que le baptême n’a pas eu lieu, la démarche de conversion demeure incomplète (Actes 2. 41 ; 8.12 ; 10. 47-48).

Nous vous encourageons donc à entreprendre une démarche de baptême dans les quelques mois qui suivent votre décision envers Jésus-Christ.

Un bref cours d’introduction à la foi vous sera donné au préalable. Vous serez aussi encouragé à témoigner de votre rencontre avec Jésus-Christ auprès de l’Assemblée si vous vous y sentez à l’aise. Il ne s’agit pas là d’une obligation mais de quelque chose de souhaitable afin de permettre aux membres de l’Église de mieux vous connaître.

Quel genre de baptême pratiquez-vous ?

Nous baptisons par immersion totale, c’est-à-dire, le corps entier plongé dans l’eau. Ce mode de baptême exprime mieux le sens du mot « baptême » qui veut dire « immerger », « plonger » (Marc 1. 9-10; Actes 8. 38). Mais nous pourrions envisager d’autres modes de baptême si cela s’avérerait nécessaire

Au moment du baptême, nous posons la question suivante : « Croyez-vous que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, qu’il est mort sur la croix pour vos péchés et qu’il vous appelle à le suivre dans la communion de son Église ? » Suite à votre confession de foi, nous vous baptisons « dans le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28.19).

Le baptême est-il nécessaire au salut ?

Durant l’époque apostolique, la conversion et le baptême étaient associés si étroitement que, pour décrire la conversion au Christ, on pouvait choisir de dire : « être baptisé au nom du Christ ». « Être sauvé » et « être baptisé » étaient donc des expressions interchangeables (Marc 16. 16)

Cela ne signifie pas pour autant que le baptême sauve ou soit nécessaire pour être un véritable chrétien. C’était plutôt un langage codé, une façon de parler qui était possible, puisque dès que quelqu’un s’engageait envers Christ, cette personne était automatiquement baptisée.

Lorsque nous parlons du baptême ou de la cène, nous les désignons comme étant des symboles de l’œuvre de Jésus-Christ ou comme des signes de la grâce de Dieu ou encore comme des ordonnances de Jésus-Christ. Nous évitons le terme « sacrement » qui prête trop à confusion et qui a pris dans l’esprit de bien des gens une connotation trop magique.

À quel moment et à quel endroit les baptêmes ont-ils lieu ?

Nous pratiquons des baptêmes lors du dimanche de la Pentecôte (fin mai ou début juin), mais d’autres moments durant l’année peuvent aussi être suggérés.

Tous les baptêmes ont lieu à l’église devant la communauté rassemblée ou dans tout autre endroit approprié, pourvu que le geste soit posé publiquement et en accord avec l’Église locale.

Puisque nous tenons à souligner la dimension publique et communautaire du baptême, l’engagement envers Christ et envers son Église, nous n’encourageons pas les baptêmes d’ordre privé, c’est-à-dire, exclus du regard de l’ensemble de l’Église.

À des fins pratiques, seules les personnes désignées par l’Église (les pasteurs) pourront administrer les baptêmes, bien que nous reconnaissions la prêtrise de tous les croyants (tous les croyants sont des serviteurs de Dieu au même titre que les pasteurs).

Si vous adhérez à la foi chrétienne, n’hésitez pas à vous faire baptiser. Le prochain baptême pourrait être le vôtre !

Stéphane Rhéaume, pasteur principal
Église chrétienne évangélique de St-Eustache

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28.19-20)